En dépit de effort des services de la l'Action sociale pour assainir la situation, les mendiants refusent de se rendre à Diar Errahma , pour les personnes âgées et démunies, tout simplement parce qu'ils (et elles) trouvent leurs comptes dans les rues que d'aller se reposer dans ces pensions. Bien que les services concernés font état d'une nette régression de leur nombre, on les trouve, un peu partout. En effet, en 2016, les services du SAMU social, on prit en charge 58 mendiants dont 13 enfants. Selon les mêmes services, le nombre des mendiants a reculé par rapport aux années passées. Depuis 2010, le SAMU social d'Oran a pris en charge près de 1.700 mendiants, dont 510, en 2011, 442 en 2012, quelque 240 en 2013, 309 en 2014 et une centaine en 2015. Ces chiffres indiquent que leur nombre est en régression et grâce aux campagnes de sensibilisation et les aides de quelques organismes et associations, ainsi que les mesures prises par la direction de l'Action sociale. Aussi la direction de l'Action sociale de la wilaya d'Oran a renforcé le dispositif de lutte contre le fléau de la mendicité. Les mendiants professionnels sont appréhendés, avec la participation des services de sécurité et des autorités judiciaires, territorialement compétentes, avant d'être transférés devant les tribunaux pour répondre de leurs actes. Ainsi et dans le cadre d'une opération de recensement menée par la direction de l'Action sociale, en collaboration avec la SAMU social d'Oran, des dizaines de mendiants ont été répertoriés et des fiches sur la situation sociale de ces personnes, élaborées. Le but de cette action est de faire bénéficier cette frange de la société des différents dispositifs d'insertion professionnelle, alors qu'en cas de récidives des mesures seront prises à leur encontre. Ce genre de pratiques, bien qu'interdit par la loi, prend de l'ampleur et les mendiants professionnels s'organisent, de plus en plus, dans des réseaux. La direction de l'Action sociale (DAS) de la wilaya d'Oran a lancé, sur instruction du ministère de tutelle, une enquête sur le terrain pour recenser les mendiants professionnels qui sillonnent les principales rues de la ville, souvent accompagnés d'enfants, parfois, en très bas âge et même des nourrissons. Ces mendiants professionnels les utilisent pour susciter la pitié des passants et du coup réalisé de bonnes recettes, durant la journée. En effet, les artères principales ou les places publiques demeurent l'exemple le plus frappant pour cette tranche de mendiants et mendiantes, et nombreuses sont toutes ces femmes qui bordent les trottoirs, implorant la pitié de tous les passants... Le «laisser-aller» de certains services aidant, les barons de la mendicité se sont partagés les territoires et ont effectué des recrutements parmi les populations vulnérables. On croit savoir que ce nouveau «créneau» génère une fortune et est similaire à l'esclavage des temps modernes.