Près de 1 500 mendiants ont été recensés à Oran par la Direction de l'action sociale. Ces mendiants ont été portés sur le fichier de wilaya. Selon la DAS, en cas de récidive, des mesures seront prises à l'encontre de ces derniers. Ces actions visent à lutter contre les réseaux de mendicité, notamment ceux recourant à des enfants, des bébés ou des personnes handicapées. Il est question de peines d'emprisonnement, de retrait des enfants aux parents qui les exploitent dans la mendicité et leur placement dans des centres spécialisés pour les protéger et garantir leur sécurité. Le mois dernier, quatre mendiants récidivistes on été traduits en justice. Ce genre de pratique, bien qu'interdit par la loi, prend de l'ampleur et les mendiants professionnels s'organisent de plus en plus dans des réseaux. Les artères principales ou les places publiques demeurent l'exemple le plus frappant pour cette tranche de mendiants et mendiantes, et nombreuses sont toutes ces femmes qui bordent les trottoirs, implorant la pitié de tous les passants.... Ces gens font de la mendicité une profession qui consiste à soutirer de l'argent des riverains. Femmes avec bébés, enfants, vieillards, infirmes envahissent très tôt les rues de la ville pour tendre la main. Le «laisser-aller» de l'Etat aidant, les barons de la mendicité se sont partagés les territoires et ont effectué des recrutements parmi les populations vulnérables. On croit savoir que ce nouveau commerce génère une fortune et est similaire à l'esclavage des temps modernes. En dépit des efforts des services de la l'action sociale pour assainir la situation, les mendiants refusent de se rendre à Diar Errahma, un pensionnat des personnes âgées et démunies, tout simplement parce qu'ils (ou elles) trouvent leurs comptes dans les rues.