A Oran, une centaine de nouveaux cas d'hépatite, tous types confondus, et des dizaines de cas de Sida sont enregistrés, chaque année. Des chiffres qui ne reflètent pas la réalité puisque nombreux sont ceux qui ne savent pas qu'ils sont atteints de ces maladies. L'association S'OS Hépatite' a tiré, à maintes fois, la sonnette d'alarme, en annonçant qu'en Algérie, la première cause de contamination des hépatites B et C est la visite chez le dentiste. Une étude révèle, en effet, que 66 % des malades atteints ont été contaminés, lors de soins dentaires. Des cabinets et cliniques privées spécialisés abandonnent la tâche de la stérilisation du matériel médical aux femmes de ménage. Pis encore, ces employées utilisent de l'eau de javel pour la stérilisation de ce matériel, ce qui provoque sa corrosion, synonyme de danger pour la santé publique. Dans ce contexte, des efforts considérables sont mis en œuvre, par la DSP d'Oran, pour éviter toute apparition de ce genre de maladies et l'obligation de se doter d'un autoclave. Toutefois, certains dentistes négligent cette mesure. Dans ce cadre la direction de la Santé a procédé à la fermeture d'une clinique dentaire pour absence d'autoclave. Depuis 2010, une circulaire ministérielle oblige les cabinets médicaux pratiquant des actes chirurgicaux comme les chirurgiens- dentistes à s'équiper d'autoclaves, pour une meilleure stérilisation des instruments. La direction de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière d'Oran, a lancé une campagne visant à plus de contrôle des activités des cliniques privées dans la wilaya. La direction de la santé n'a pas, seulement, des cliniques dans le viseur, puisque des officines pharmaceutiques ont été également visitées. Une soixantaine d'établissements (cliniques et pharmacies), ont déjà été visités. Ainsi, il a été constaté des effractions en violation de la loi régissant l'exercice des cliniques privées. Des assignations et des sommations restrictives ont été adressées aux propriétaires des cliniques, sommées de remédier à ses anomalies. Le chef de service des infrastructures auprès de la direction de la Santé d'Oran a indiqué, sur les ondes de la radio locale, que pour les cliniques, la majorité de infractions constatées sont liées à l'absence des médecins et du personnels, manquement d'hygiène, non respect de la réglementation, absence d'autoclave de haute qualité. Aussi, dans le but de lutter contre l'exercice illégal d'où découlent nombreuses dérives, une opération de contrôle des pharmacies et des officines, a été aussi, menée par la direction de la Santé. A Oran, l'état des lieux n'est pas catastrophique, mais de nombreux dysfonctionnements sont à signaler. Absence de stage obligatoire pour l'initiation à la gestion d'officine, et vente de médicaments importés, illégalement, autant d'infractions à soulever, absence d'armoire, fermant à clé, pour les psychotropes et non respect de la chaîne de froid pour certains médicaments. Dans ce cadre 2 pharmacies ont été fermées et 22 autres ont fait objet de mise en demeure, selon le même responsable.