Après avoir lancé depuis 2011, le plus grand complexe de production de médicament à Sidi Abdellah, dont la mise en service est prévue début de l'année 2018, le groupe français Sanofi veut étendre ses activités en Algérie ; il compte se lancer dans la production de l'Insuline localement. Haissam Chraiteh, P-DG de Sanofi Algérie, a affirmé avant-hier, lors d'une conférence de presse tenue au Centre international des conférences (CIC), que son groupe a déjà soumis un dossier d'investissement au niveau du ministère de l'Industrie via l'agence nationale de développement de l'investissement (l'ANDI). Il a souligné que si ce dossier qui doit subir un processus de validation est accepté et obtient un certain nombre de paramètres, « le groupe Sanofi va produire de l'insuline en Algérie ». Il précise, dans le même sens, que le groupe Sanofi compte ainsi produire les stylos injecteurs d'insuline Lantus et Apidra et d'autres molécules localement. Il ne s'agit pas bien évidemment des produits bio-similaires, car le groupe Sanofi fait dans la production de médicaments originaux, c'est-à-dire biologiques. Cette firme française a déjà investi 85 millions d'euros dans la construction d'une nouvelle usine et d'un centre de distribution sur le campus de Sidi Abdallah. Cette usine qui a une capacité de production de 100 millions de boîtes par an, est le plus important complexe de production de médicaments de Sanofi en Afrique et au Moyen-Orient. Le PDG du groupe Sanofi Algérie a tenu à préciser que cette usine dont les travaux de réalisation seront achevés vers la fin 2017, et entrera en production début 2018, permettra de fabriquer sur place plus de 80% des médicaments de Sanofi disponibles en Algérie. A noter, en outre, que le groupe Sanofi a déjà deux usines de production en service, l'une située à Oued Smar spécialisée dans les formes sèches, et l'autre à Aïn Benian spécialisée dans les formes liquides. Sanofi Algérie investit en outre dans la prévention et une clinique mobile a déjà mené, depuis son lancement en 2015, en collaboration avec les autorités sanitaires du pays, 16 campagnes de dépistage. La directrice des opérations Sanofi Algérie, Amel Makhloufi a affirmé que la clinique mobile a sillonné différentes wilayas du pays pour le dépistage de l'hypertension et le diabète. Et de préciser que pas moins de 6 723 personnes ont été reçues au niveau des box de tris de la clinique. Elle a tenu à souligner en outre, que 4 643 personnes qui se sont présentées à la clinique étaient déjà au courant qu'elles sont hypertendues et diabétiques. Et sur les 2 080 personnes présumées saines, 632 ont eu une ou deux pathologies méconnues. L'équipe du chemin de la prévention a également dépisté 2 242 complications chez les personnes atteintes d'une ou des deux pathologies. 60 % d'entre elles se sont avérées atteintes de rétinopathie et 7 % avaient le pied diabétique. Le prix Sanofi Algérie de la Recherche lancé dès la semaine prochaine Au cours des dix dernières années, Sanofi Algérie a mené 35 projets de recherche, des études épidémiologiques ainsi que des études d'essais cliniques. C'est d'ailleurs ce qu'a précisé Abderrahmane Ziani, directeur médical du groupe Sanofi. Il a précisé qu'au-delà de cette recherche menée par le groupe, Sanofi a tenu à encourager la recherche indépendante. Cette dernière a été lancée en collaboration avec le ministère de la Santé et celui de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Ce prix a été lancé en 2013 par le Dr Elias Zerhouni, président du Monde de la Recherche et du Développement de Sanofi, lors de sa visite en Algérie à l'occasion de la pose de la première pierre de l'unité de Sidi Abdellah. Le groupe Sanofi a donc décidé de lancer la 3ème édition de ce concours dès la semaine prochaine, l'appel à candidature sera donc lancé via les sites web de Sanofi Algérie, DGRSDT et L'ATRSS d'Oran.