Une grève administrative a été, subitement et spontanément, décidée, en fin de semaine, et est toujours en cours, par une quinzaine de bouchers, installés dans le marché des fruits et légumes de la municipalité d'Aïn El Turck. Selon des bouchers mécontents, abordés par Le Quotidien d'Oran', cette grève consiste, essentiellement, à « ne présenter aucun document attestant leur activité aux agents contrôleurs et ce, pour protester contre ce qu'ils ont qualifié de deux poids deux mesures, qui ont été relevés, dans les opérations de contrôle ». Nos interlocuteurs ont confié, également, leur intention de continuer à travailler, normalement, pour ne pas pénaliser la ménagère, en ce mois de Ramadhan, mais cependant ils s'interrogent notamment « sur l'impunité dont bénéficient les revendeurs des viandes provenant de l'abattage clandestin installés dans ledit marché. Nous exerçons notre activité dans la pure transparence en respectant, à la lettre, les conditions d'hygiène, conformément à la réglementation en vigueur. Ce n'est pas le cas de cette nuée de revendeurs qui étalent leur marchandise prohibée sur des tréteaux de fortune et ce, en violation de toutes les règles édictées par le code du Commerce. Là où le bât blesse réside dans le fait que ces revendeurs de viandes, provenant de l'abattage clandestin, nous imposent, en plus, une rude concurrence déloyale en activant dans l'informel, sans être touchés par les opérations de contrôle ». Nous avons, vainement, tenté, jeudi, de prendre attache avec les services de la DCP de l'APC d'Aïn El Turck. Signalons, qu'en dépit d'une opération, ayant ciblé les étals informels versés dans la vente de la viande bovine et la volaille provenant de l'abattage clandestin, menée, quelques jours auparavant, dans le marché des fruits et légumes de la municipalité d'Aïn El Turck, par les agents des services concernés de l'APC, en collaboration avec les éléments de la police de la protection de l'urbanisme et de l'environnement, PUPE, de la Sûreté de daïra, cette activité illicite continue toujours à être pratiquée par les contrevenants. Il importe de noter, dans ce registre, que moins d'un mois auparavant, les éléments de la brigade PUPE ont opéré à la saisie d'une quantité estimée à près de 2 quintaux, (1,92 q) de viande de volaille, provenant de l'abattage clandestin, qui était entreposée dans un hangar, situé à l'intérieur du marché en question. Le propriétaire du local a été interpellé pour être entendu par les enquêteurs de la police PUPE.