Contrairement à ses prédécesseurs, le temps joue en faveur du sélectionneur national Rabah Madjer qui aura la possibilité de travailler sans pression puisque les échéances sont lointaines. De ce fait, Madjer n'est pas tenu par l'obligation du résultat dans l'immédiat. Il a pris en main l'équipe nationale alors qu'elle avait déjà consommé son élimination en Coupe du monde. En ce sens, il a coaché le dernier match pour les qualifications au Mondial-2018, Algérie-Nigeria vendredi dernier, sans aucune pression puisque le Nigeria était déjà qualifié et l'Algérie éliminée. Il en est de même pour le match amical de demain mardi contre la République centrafricaine au 5-Juillet. Madjer dirigera son équipe sans pression face à un adversaire qui n'est pas du niveau du Nigeria. Le prochain match officiel de l'équipe nationale interviendra le mois de mars prochain contre la Gambie en déplacement pour le compte de la 2e journée des qualifications à la CAN-2019 au Cameroun. L'Algérie s'était imposée au premier match contre le Togo le mois de juin dernier et dispose déjà de trois points à son compteur. Le 3e match est prévu en septembre prochain à Alger contre le Bénin. Pour ce qui est de la phase retour de ces éliminatoires, elle sera entamée par un déplacement au Bénin (mi-septembre 2018) puis au Togo (octobre 2018) avant de recevoir les Gambiens (novembre 2018). Les deux premiers du groupe se qualifieront à la phase finale de la CAN-2019. C'est dire que l'Algérie est bien partie pour arracher son billet pour la CAN-2019. En somme, Madjer bénéficie d'un calendrier et d'un contexte favorables. Il aura le temps de rebâtir une sélection nationale et d'apporter les changements nécessaires. Ce qui n'a pas été le cas de ses prédécesseurs, acculés par la nécessité de réaliser des résultats. A l'exception du technicien français, Christian Gourcuff, qui n'a pas su exploiter tout le temps dont il avait bénéficié pour concrétiser ce qu'il appelait son "projet de jeu" en sélection, ceux qui lui avaient succédé se sont cassé les dents faute de temps. C'est le cas du Serbe Milovan Rajevac puis du Belge Georges Leekens au temps de l'ancien président de la FAF, Mohamed Raouraoua. Le technicien espagnol, Lucas Alcaraz, a également été victime du temps qui avait joué contre lui. Il n'a pas eu le temps de découvrir et les joueurs et le football algériens, d'où l'absence de résultats. On peut considérer que Madjer a la chance avec l'équipe nationale puisqu'il aura le temps, lui et ses adjoints, de prospecter et de superviser les joueurs d'autant plus qu'il compte programmer un stage de regroupement mensuel pour les joueurs locaux.