Milovan Rajevac, le nouvel entraîneur de la sélection algérienne, arrive peut-être sur un terrain inconnu puisque il n'a jamais auparavant travaillé en Algérie, mais il est loin de s'attaquer à un chantier sans fondations. Le technicien serbe prend en fait le train en marche et poursuivra un travail, certes perfectible notamment en défense, déjà entamé par ses prédécesseurs, à savoir Vahid Halilhodzic et Christian Gourcuff. Milovan Rajevac trouvera donc en septembre prochain, à l'occasion de son premier stage avec les Verts, une équipe déjà en place dont la majorité des joueurs évoluent ensemble depuis au moins trois ans. C'est un avantage certain pour lui dans la mesure où il n'aura pas à gérer des problèmes de cohésion technique, d'automatismes et d'entente mentale entre les joueurs sachant que le onze type de la sélection algérienne n'est un secret pour personne. Point de révolution à faire, Milovan Rajevac n'est pas enclin à chambouler le travail déjà accompli. "N'attendez pas de moi que je change tout dans cette équipe, je compte me reposer sur le travail qui a déjà été fait par mes prédécesseurs. Il est d'ailleurs anormal de ne pas poursuivre le travail d'une équipe qui est déjà classée première en Afrique et dont les cadres sont connus et évoluent dans de grands clubs en Europe", souligne Milovan Rajevac à l'occasion de sa première sortie médiatique. En revanche, Milovan Rajevac recherche de la sérénité et de la tranquillité afin d'entamer les éliminatoires du Mondial 2018 et par ricochet la préparation de la phase finale de la CAN 2017 dans les meilleurs conditions. "Milovan Rajevac veut prendre le temps de connaître mieux son groupe, qui sera le même que celui déjà en place. Il veut que son message passe pour réussir la transition. Il veut que ses idées soient acceptées par tout le monde sans que cela ne produise un chamboulement dans la philosophie de football de l'EN. C'est un passage délicat qui nécessite du doigté et de la sérénité", souligne un responsable de l'équipe nationale. C'est la raison pour laquelle, du reste, Milovan Rajevac a refusé de programmer un match amical avant la confrontation contre le Cameroun, comptant pour la première journée des éliminatoires du mondial russe. En effet, en dehors de la sortie officielle contre le Lesotho, programmée pour le 2 septembre à Blida, les Verts n'effectueront pas d'autres tests avant la réception très implorante des Lions indomptables. "Cela me suffit largement", clame Milovan Rajevac. D'ailleurs, ajoute notre source, "Rajevac a demandé de retarder au maximum la rencontre contre le Cameroun pour avoir plus de temps de travail pour le second stage du mois d'octobre. La rencontre, annoncée pour le 5 octobre, se déroulera plus tard, une semaine après sans doute, soit le mercredi 12 octobre, sachant que le stage débutera le 8 septembre au centre de Sidi Moussa. Et là, encore, les Verts ne disputeront pas de match amical durant cette semaine, tout le travail sera concentré sur le rendez-vous camerounais alors que d'autres équipe seraient tentées de passer par un autre test." Milovan Rajevac craint-il donc les effets néfastes d'un revers en match amical sur le groupe ou estime-t-il que les joueurs seront d'ici là suffisamment compétitifs avec leurs clubs respectifs pour relever le défi ? "Nous avons un groupe déjà prêt qui fera un test sérieux contre le Lesotho même si nous sommes déjà qualifié à la CAN ; pour Rajevac, c'est suffisant pour préparer le plan de bataille contre le Cameroun", indique notre interlocuteur qui précise que le "plan de préparation et de travail pour les trois rencontres avec le Lesotho, le Cameroun et le Nigeria est déjà prêt au niveau du staff technique. À son retour en Algérie, le mois prochain, le coach débutera son travail technique, il suivra les joueurs et passera en revue les matches de l'EN", répond-on à la FAF. S. L.