Pratiquement tout le réseau routier de la municipalité d'Aïn El Turck se trouve dans un état plus que déplorable. Les dernières intempéries ont mis à nu l'éventail de carences et du laisser-aller manifeste en termes de réhabilitation des chaussées et par ricochet ont contribué à accroître le cauchemar des automobilistes. Chaussées défoncées, tapissées de nids de poule et de crevasses, impraticables par endroit, tel est l'état des lieux du réseau routier, qui s'étend sur des kilomètres à travers la municipalité d'Aïn El Turck. Ce piteux constat, qui est à l'origine d'un nombre indéterminé d'accident de la circulation, a été relevé non seulement sur les rues et les boulevards mais aussi sur les routes à grande vitesse, à l'exemple de la double voie longeant partiellement ladite municipalité. Sur cet important tronçon, les crevasses obligent les automobilistes à freiner brusquement et ce, avec tous les dangers que peut provoquer cette manœuvre. Ce déplorable état de fait a été mis à nu par les dernières petites averses et a été additionné avec les pièges des flaques d'eaux dissimulant de véritables fissures sur la chaussée dont certaines ont été abandonnées après des travaux effectués par des sociétés sous-traitantes, affiliées à des entreprises publiques. Le phénomène des ralentisseurs hors normes et autres cordages, devenus un cauchemar pour les usagers, a également pris de proportions démesurées, notamment dans les quartiers essaimés à travers cette municipalité. La dégradation, qui va crescendo de la rue prestigieuse Melinette, qui traverse six localités situées sur le territoire de la municipalité d'Aïn El Turck, suscite un vif désappointement chez les riverains, qui s'impatientent de voir le lancement des travaux d'aménagement annoncés une année auparavant par les précédents responsables locaux. Il importe de noter que cette rue, qui prend naissance à hauteur de la place du 20 Août pour aboutir un peu plus de trois kilomètres plus loin à Trouville, a énormément perdu de son aura. Jadis lieu où s'épanouissait la badauderie après le crépuscule et où les senteurs de jasmins taquinaient agréablement l'odorat du promeneur en embaumant l'air iodé, cette rue s'est réduite en peau de chagrin. Toujours est-il que la pluie a, à chaque fois, mi à nu ces carences, sans pour autant tarauder un tant soit peu la conscience des responsables qui se sont succédé à la tête de ladite municipalité ces dernières années. Il est nécessaire de signaler que ce constat n'est pas uniquement spécifique pour la seule rue en question. Notons encore que certains riverains ajoutent une touche noire supplémentaire à ce peu reluisant tableau et ce, en déposant des déblais et autres déchets de matériaux de constructions, provenant des aménagements d'habitations, sur les trottoirs de cette rue, qui représente un véritable pan de l'histoire contemporaine de la commune d'Aïn El Turck. Il y a lieu de rappeler que dans le cadre du programme 2016, relatif au plan communal de développement, PCD, la daïra d'Aïn El Turck a formulé 62 propositions de réalisation de projets d'utilité publique, qui devront contribuer à l'amélioration du cadre de vie de la population de cette contrée côtière, confrontée à une démographie galopante, et représentant le lieu privilégié pour un séjour d'agrément au bord de la mer, pour des millions de vacanciers de différentes régions du pays. Parmi ces projets figure entre autres l'aménagement du boulevard Melinette pour un apport estimé à 17 millions de dinars. Malheureusement à ce jour aucune opération n'a été entamée pour tenter de réhabiliter la prestigieuse rue Melinette, qui hélas tombe en décrépitude au grand dam des riverains. «Nous souhaitons vivement que les responsables concernés se retrousse les manches et tentent de sauver le peu qui reste des meubles. Lors de son mandat la précédente assemblée populaire et communale a semblé être plongée dans une profonde hibernation. Nous attendons beaucoup de nos nouveaux élus», a fait remarquer un automobiliste du village de Cap Falcon où les rues ressemblent à des pistes carrossables. Toujours est-il qu'un grand nombre d'automobilistes abordés à ce sujet par le Quotidien d'Oran ont dénoncé ce qu'ils ont qualifié «de laisser faire, qui porte préjudice aux biens d'autrui».