Selon M. Miloud Benzerda, président du conseil de l'Ordre des Architectes de la wilaya de Constantine (CLOA), le problème des architectes exerçant une activité lucrative incompatible avec cette profession libérale se pose toujours dans la wilaya. « Mais nous sommes, maintenant, en mesure de l'éradiquer grâce au fichier électronique du registre de commerce national auquel on peut accéder maintenant parce que nous sommes en possession du code d'accès. De la sorte, nous pouvons débusquer, tout architecte se trouvant dans un cas d'incompatibilité et le rayer du tableau de l'ordre », nous-a-t-il expliqué, en indiquant que les cas d'incompatibilité de l'exercice d'activité d'architecte avec une autre activité rémunératrice sont au nombre de 5. Ainsi, l'architecte ne doit pas exercer en parallèle l'activité d'entrepreneur, de vendeur de matériaux de construction, de promoteur industriel de matériaux de construction, de fonctionnaire ou de salarié. Notre interlocuteur a révélé que, pour cette année 2018, le tableau de l'ordre est totalement assaini. « Nous comptons cette année un nombre de 323 architectes agréés inscrits au tableau et qui exercent, régulièrement, leur profession pour la période allant du 1er janvier au 31 décembre 2018. Durant l'exercice 2017, nous étions à 450. Il faut retenir, a précisé M. Benzerda, que l'agrément de l'architecte est annuel, c'est-à-dire que l'architecte, à l'expiration de l'agrément le 31 décembre, de chaque année, doit renouveler son dossier de demande d'agrément pour son inscription au tableau de l'ordre au titre de l'exercice suivant ». Revenant à l'assainissement du tableau de l'ordre, opéré l'année passée, le président du CLOA a expliqué que ceux des 127 architectes qui ont été éliminés n'étaient pas tous en incompatibilité, car il faut compter aussi parmi eux ceux qui n'avaient pas renouvelé leur agrément, ceux qui ont cessé toute activité, les professionnels décédés, etc. Il terminera en signalant que, l'année passée, aussi bien que cette année 2018, la commission de discipline n'a pas fonctionné parce que le conseil n'a eu à connaître aucun cas d'indiscipline. M. Benzerda, conclura en signalant aussi que le problème des architectes étrangers, exerçant illégalement, c'est-à-dire, sans agrément, ne se pose plus « car il a été totalement éliminé », a-t-il dit.