Par des températures caniculaires, un climat suffocant aggravé par des coupures répétitives d'eau dans plusieurs quartiers de la ville, Tiaret fait face à une impressionnante invasion de moustiques et autres bestioles, attirés par les saletés amassées aux quatre coins de la giga-cité, en perte de ses repères. En effet, empoisonnant ses nuits depuis le début de la saison chaude, toute la population de la ville de Tiaret se plaint de l'invasion de moustiques à cause de la lutte anti-larvaire qui n'a pas été effectuée durant l'automne dernier. Conséquence : les nématocères envahissent toute la ville, obligeant les familles à dépenser plus d'argent pour s'offrir des moustiquaires, produits insecticides et autres pastilles anti-moustiques. Mais la situation intenable ne se limite pas seulement aux moustiques mais à d'autres bestioles comme les mouches et les moucherons qui prolifèrent à la faveur de la dégradation du cadre de vie et des saletés et autres ordures abandonnées aux quatre coins de la ville, sous des températures très élevées. Les services de la commune comme ceux de l'OPGI, acteurs principaux dans la lutte contre les moustiques, «rien n'a été fait pour la vidange des vides sanitaires envahis par les eaux usées», se plaint un habitant du populeux quartier de «Volani». En effet, faute de larvicide efficace, les anophèles prolifèrent et infestent tous les lieux : ménages, locaux commerciaux, terrasses de café, bus et même les polycliniques et autres structures de santé, comme à la cité «Zaâroura». «L'été est une période que je redoute à cause non seulement de la chaleur, mais aussi et surtout à cause du manque d'eau potable, les mauvaises odeurs qui empuantissement l'air que nous respirons et l'absence de structures de loisirs et de divertissement», commente, dépité, Khaled, un jeune retraité du secteur de l'enseignement. «Pour une ville qui frôle les 500.000 habitants, les structures de loisirs, notamment en période estivale, sont quasi inexistantes», renchérit-il, citant l'exemple de la piscine olympique du quartier de la «Cadat» qui n'a toujours pas vu le jour , presque 35 ans depuis son lancement. Et pour 'tremper'' l'ennui ambiant, les jeunes, faute de moyens financiers, se rabattent sur les barrages et autres retenues collinaires au péril de leurs vies. Depuis mai dernier, déjà cinq (05) jeunes ont péri noyés dans les barrages et autres mares d'eau.