Des immeubles dégradés, chaussée défoncée, des monticules de détritus amoncelés partout, des vendeurs à la sauvette qui prennent possession des lieux, les habitants du populeux quartier de «Sonatiba », au sud de la ville, vivent une situation cauchemardesque. En effet, spectacle des plus désolants sous le regard presque indifférent des passants, des monticules de détritus en tous genres sont amoncelés aux abords des bâtiments. Quelques mètres plus loin, au marché des fruits et légumes, les odeurs nauséabondes vous prennent au nez, avec des rigoles d'eaux noirâtres sortant des box des légumiers et autres bouchers. Ce quartier, comme oublié par les gestionnaires de la chose publique locale, vit une situation des plus difficiles depuis de nombreuses années, malgré les multiples « SOS » lancés par les habitants à l'adresse des autorités locales. C'est surtout la dégradation du cadre de vie qui saute aux yeux dans cet ensemble d'habitat tentaculaire, noyé sous des monticules de détritus en tous genres, sous le regard blasé du citoyen occupé à «plus urgent». Malgré les nombreuses campagnes de nettoiement et d'amélioration du cadre de vie, initiées par la commune et plusieurs associations de défense et de protection de l'environnement, le comportement peu civilisé de certains qui se soucient peu de l'environnement immédiat où ils vivent, donne à la giga-cité un aspect hideux de grand douar. La quantité de déchets rejetés par les ménages augmente considérablement, et il n'est pas rare que des sacs en plastique dégoulinant de déchets nauséabonds soient abandonnés à tous les coins de rue, donnant à la ville un aspect de dépotoir à ciel ouvert. La tableau continue de noircir avec ce comportement peu ou pas civilisé de quelques citoyens qui, malgré l'existence de bennes à ordures fixes installées au niveau du quartier, continuent à développer le «réflexe» de mettre leurs déchets là où il ne faut pas. Alors que la saison des chaleurs ne fait que commencer, les autres quartiers ne sont pas logés à meilleure enseigne puisque les déchets en tous genres sont abandonnés un peu partout dans la ville, malgré les efforts méritoires déployés par les employés de « Tiaret-Nadhafa », une entreprise nouvellement créée et entièrement dédiée au ramassage des ordures ménagères. Ceci, sans parler des sachets en plastique noir remplis à ras bord et jetés carrément par les fenêtres dans plusieurs quartiers du sud de la ville, transformant les bas des immeubles en de véritables décharges à ciel ouvert.