Même si des efforts reconnus par tous ont été consentis pour relooker la capitale de la wilaya et lui donner un visage un peu plus amène, les «travers» de la ville refont encore une fois surface pour «noyer» Tiaret dans des monticules de détritus en tous genres, sous le regard blasé du citoyen occupé à «plus urgent». En effet, au déficit flagrant des services de voirie relevant de la commune de Tiaret, vient se greffer un comportement peu civilisé du citoyen qui se soucie peu de l'environnement immédiat où il vit. En ce mois de ramadhan où la quantité de déchets rejetés par les ménages augmente considérablement, il n'est pas rare que des sacs en plastique dégoulinant de déchets nauséabonds soient abandonnés à tous les coins de rue, donnant à la ville un aspect des plus hideux. Malgré l'existence de bennes à ordures fixes installées au niveau de plusieurs quartiers, nombreux sont ceux qui n'ont pas encore développé le «réflexe» de mettre leurs déchets là où il faut. A l'entrée du marché de «Volani», des «montagnes» entières de déchets ne semblent déranger personne au point où les gens se contentent de les «enjamber», quitte à se boucher les narines. Ceci, sans parler des sachets en plastique noir remplis à ras bord et jetés carrément par les fenêtres dans plusieurs quartiers du sud de la ville, transformant les bas des immeubles en de véritables décharges publiques à ciel ouvert. «Le seul moyen de contraindre les gens à respecter leur cadre de vie et d'apprendre le b.a-ba de la vie en société, ce serait peut-être d'infliger une amende salée à toute personne surprise de jeter des ordures n'importe où, encore faut-il trouver les personnes capables de mener à bien cette tâche ardue», commente, peu convaincu, un retraité habitant un populeux quartier dans la partie méridionale de la ville.