Le bureau local du Syndicat national autonome des professeurs de l'Enseignement secondaire et technique (Snapest) a dénoncé, hier, dans un communiqué rendu public les «défaillances» dans la gestion du mouvement administratif des enseignants dans le cycle du Secondaire, tout en estimant que cette «mauvaise gestion» de l'Académie de cette opération est «une bombe à retardement qui devra exploser durant la prochaine rentrée des classes». Selon ce syndicat, la politique d'austérité menée dans le secteur s'est traduite par la fermeture de nombreux postes budgétaires dans les établissements scolaires ce qui aura pour conséquence une surcharge du volume horaire. «Cette politique d'austérité budgétaire va compliquer la prochaine rentrée scolaire. Le sureffectif sera essentiellement ressenti en 1re Année secondaire, en raison du passage presque automatique des élèves. Les enseignants seront les premiers à subir cette situation. Nous sommes contre cette politique de rafistolage et nous exigeons la révision des cartes pédagogiques avec la concertation du partenaire social», affirme Karim Hachemi, membre du bureau national du Snapest. Le syndicat ajoute que les enseignants concernés par le mouvement, dont nombreux résident dans des wilayas limitrophes, sont obligés de se déplacer aux établissements scolaires à Oran, en plein confinement, pour le choix des postes. «Il s'agit d'une décision irresponsable et non étudiée vu l'absence du transport en commun et des moyens de protection, dans les établissements scolaires. Nous réclamons le prolongement du délai du mouvement administratif pour permettre à tous les enseignants de choisir les postes», ajoute notre source. Le syndicat regrette également l'instabilité dans le secteur en raison de la «mauvaise gestion». «L'enseignant est devenu un jouet entre les mains des services de l'Académie. Il est transféré, chaque année, d'un établissement à un autre. Il y a eu, cette année, 88 enseignants déclarés en sureffectif par les services de l'Académie dans le cycle du Secondaire. Dans certains lycées, nous avons recensé 8 enseignants déclarés en surplus», précise ce syndicaliste. Il avertit ainsi que ces ratages de ce mouvement administratif ne seront pas sans conséquence sur la prochaine rentrée des classes.