Le Syndicat national autonome des professeurs de l'Enseignement secondaire et technique, fortement représenté dans les lycées de la wilaya d'Oran, est sorti de sa réserve pour dénoncer la gestion du dossier du déficit en personnel d'encadrement de matières essentielles, à l'exemple des mathématiques et de la langue française. Les syndicalistes regrettent notamment la perte, au courant de cette année scolaire, de 156 postes destinés au cycle secondaire. «Le cycle secondaire a perdu 156 postes, suite à la non tenue d'un concours de recrutement externe. L'Académie s'est contentée de recruter des vacataires, dans le cadre de l'emploi de jeunes, pour encadrer des classes de terminale. Nous réclamons des dérogations spéciales pour la récupération des 156 postes perdus et l'ouverture de nouveaux postes budgétaires pour face à l'afflux des élèves de 1re année, durant la prochaine rentrée des classes», affirme le coordinateur régional du Snapest. Le syndicaliste avertit que le déficit en personnel enseignant, signalé cette année dans les établissements secondaires, risque de se creuser durant la prochaine rentrée des classes 2012/2013, en raison de la progression des effectifs de la 1re année secondaire. «Les effectifs des lycéens vont croître de plus de 30% en septembre prochain, en raison de la suppression de la 6ème. Nous allons ainsi recevoir, l'année prochaine, les élèves de 6ème et 5ème années primaires. Au lycée Lotfi, à titre d'exemple, il est prévu l'ouverture de 21 divisions (classes) de 1re année secondaire soit le double de cette année», avertit notre source. Le ministre de l'Education nationale a déjà révélé, au début du mois à Ben Azzouz, wilaya de Skikda, que le cycle secondaire va enregistrer en septembre prochain un afflux de 30% de lycéens supplémentaires, par rapport à l'année scolaire en cours. Ainsi quelque 300.000 élèves en plus vont rejoindre les établissements du cycle secondaire, à travers le territoire national, ce qui nécessite l'ouverture de nouveaux postes budgétaires pour faire face à ce flux et la dynamisation des chantiers en cours pour la réception de nouveaux lycées et en particulier dans les communes périphériques. L'objectif des autorités locales est de doter chaque commune, d'ici 4 ans, d'un lycée pour mettre fin aux déplacements des jeunes lycéens et la surcharge des classes. Plusieurs communes des 26 que compte la wilaya, ne sont pas dotées d'établissement secondaire, ce qui implique des retombées néfastes sur les communes concernées, comme le ramassage scolaire et autres. Au total, 16 lycées prévus dans le plan quinquennal 2010/2014, viendront combler le déficit que connaît la wilaya d'Oran en matière d'infrastructures éducatives, ce qui permettra à la wilaya d'atteindre les normes nationales en matière d'Education, précise-t-on.