«Toutes les opérations d'importation de taurillons d'engraissements, prévues pour ce mois de Ramadhan ont été annulées», a déclaré, hier lundi, le Président-directeur général de l'Algérienne des viandes rouges (ALVIAR), filiale du Groupe public agro-logistique (AGROLOG), Lamine Derradji, cité par le site d'Echourouk. Dans une déclaration à ce média arabophone, le P-DG d'ALVIAR, a indiqué que «toutes les opérations d'importations de viandes rouges sont annulées, y compris les 4.000 taurillons qu'on devait importer d'Irlande quelques jours avant le mois de carême», a-t-il affirmé. Le même responsable a indiqué que l'abandon de l'importation de viandes rouges intervient en application d'une instruction du ministère de l'Agriculture, «pour encourager la production locale», a-t-il affirmé. Lamine Derradji a également déclaré qu'il se trouvait à Adrar, «pour superviser l'opération de transport d'importantes quantités de viandes rouges du sud vers les wilayas du nord du pays», a-t-il souligné. «Une autre opération d'abattage de veaux d'engraissement et d'ovins pour être commercialisés dans 150 points répartis sur les principales wilayas du pays avec des prix concurrentiels», a-t-il ajouté. L'annulation des importations de viandes rouges prévues avant le mois de Ramadhan, s'est directement répercutée sur les prix qui ont atteint des niveaux inégalés. Selon le président de la Fédération nationale des producteurs de viande rouge, Mohamed Tahar Ramram, les tarifs pour la viande ovine ont atteint, pour la première fois, les 1750 DA, au prix de gros et 2.000 DA pour le bovin, «ce qui met à nu l'échec des autorités concernées à réguler le marché en ces premiers jours du mois de carême», a-t-il dénoncé. Le président de la Fédération nationale des producteurs de viande rouge, a également mis en garde contre des pénuries de viandes rouges dans les prochains jours, appelant à l'ouverture d'une enquête «pour faire toute la lumière sur les raisons réelles à l'origine de cette pénurie alors que le pays renferme plus de 25 millions de têtes d'ovins», s'est-il étonné. Pour la viande bovine, la production nationale «ne dépasse pas les 3%, seulement, de la demande du marché national», a encore révélé Mohamed Tahar Ramram, pointant du doigt la décision du ministère de l'Agriculture d'annuler les opérations d'importations des viandes rouges, «à l'origine du renchérissement rédhibitoire des prix», selon lui. Brahim Amrani, président de la Fédération nationale des éleveurs, a indiqué, de son côté, que les prix des viandes rouges «connaitront une stabilité durant la deuxième semaine du mois de Ramadhan, le temps d'organiser les circuits de transport des viandes des lieux d'abattage dans les wilayas de l'intérieur et du Sud vers les régions nord du pays», a-t-il rassuré.