La rentrée des classes est dans quelques jours. Prévue pour le 21 septembre, elle sera une autre occasion de «saigner» encore les maigres bourses des familles soucieuses de garantir pour leurs enfants une éducation de qualité et des conditions d'études optimales. Le cauchemar des parents est de trouver le bon article scolaire au meilleur prix. Comptabiliser le coût d'une rentrée scolaire est la principale préoccupation. Les étals de fournitures scolaires ont déjà fait leur apparition. Au marché des Aurès (ex-la Bastille), Médina Djedida et même chez les magasins de quartiers, tous les produits nécessaires sont disponibles. Mais la rentrée scolaire de cette année s'annonce particulièrement tendue, en raison de la flambée des prix des articles scolaires qui ont augmenté de 40, voire 50%. Les augmentations qui touchent les fournitures importées vont de 60 à 100%. «La dépendance aux produits scolaires importés ainsi qu'aux matières premières de fabrication étrangère est l'une des causes de leurs cherté sur le marché national», dira un grossiste installé au centre-ville. Au niveau des boutiques qui vendent les affaires scolaires, un cahier de 96 pages coûte entre 85 et 100 DA, tandis que celui de 120 pages est fixé à 150 DA, alors que le prix des 288 pages est proposé à 320 DA. Les cahiers à spirale coûtent plus cher. Pour les cahiers importés, il faut envisager 50% de plus. L'année passée, les prix des cahiers (de production nationale) variaient de 20 DA (32 pages) à 200 DA (384 pages). Les trousses se vendent entre 400 et 1.000 DA et les tabliers de 1.500 DA à 4.000 DA. Quant aux cartables, leurs prix varient entre 1.500 DA et 5.000 DA pour les moins chers, celui des cartables de bonne qualité peut monter jusqu'à 25.000 DA. Les crayons de couleur ont connu une hausse de 30 dinars à 200 dinars selon la marque, la qualité et la taille. «Les gens ne font que demander le prix pour ne pas acheter», dira un autre vendeur ambulant. Mais à une quinzaine de jours de la rentrée, la vente des articles scolaires demeure très timide, affirme un propriétaire d'une librairie-papeterie au quartier Maraval. «Certains parents se contentent d'acheter deux ou trois cahiers. Même son de cloche à Médina Djedida. J'ai pas vendu grand-chose» dira un vendeur. D'autre part, les vendeurs affirment que c'est pire pour la vente des tabliers et des sacs à dos. Il n'y a pas de vente. Pour cette année, la majorité des parents préfèrent garder les tabliers et le cartable de l'année passée. Même si ce n'est pas encore le rush, la foule sera au rendez-vous dès le premier jour de la rentrée scolaire. Pour rappel, une foire de proximité de fournitures scolaires a été inaugurée, ce jeudi, au niveau de l'EMEC. Ce souk Rahma de fournitures scolaires, lancé en prévision de la rentrée scolaire 2022-2023, regroupe une vingtaine d'exposants entre artisans, fabricants, importateurs et grossistes de divers articles scolaires, proposant à la vente divers articles scolaires de production locale et d'autres d'importation. Cette manifestation d'un mois est organisée sur instruction du ministère de tutelle, pour soutenir les familles ayant un pouvoir d'achat limité en prévision de la prochaine rentrée scolaire. Une affluence des parents d'élèves a été enregistrée au premier jour du Salon de la rentrée scolaire.