Le personnel enseignant des écoles primaires dans les nouvelles cités de logements de différentes formules attribués ces dernières années dans les zones périphériques, que ce soit à Misserghine ou à Oued Tlélat, monte au créneau pour dénoncer la détérioration des conditions d'hygiène et de scolarité dans ces établissements. Sureffectif, déficit en encadrement administratif et pédagogique, insécurité, absence de femmes de ménage et de gardiens de jour comme de nuit..., les enseignants affectés dans ces écoles primaires souffrent le calvaire au quotidien. Le personnel enseignant a déjà observé plusieurs grèves cycliques pour exiger l'intervention des services concernés (mairies, académie...), mais à ce jour, presque rien n'a été fait pour améliorer les conditions de travail et de scolarité dans ces établissements. L'école Allal Laïdouni du pôle urbain Ahmed Zabana à Misserghine est le parfait exemple du laisser-aller dont souffrent les écoles des nouvelles cités. Cette école, qui a été secouée récemment par une grève générale des enseignants, est sans femmes de ménage, ni gardiens de nuit depuis trois ans. Les enseignants se plaignent également de l'insécurité et des fréquentes scènes de violence, d'insultes, de prise de becs et de poussées d'agressivité. Dans les autres écoles de ce pôle «urbain», la situation n'est pas meilleure. Les conditions d'hygiène ne cessent de se dégrader dans ces écoles depuis la rentrée scolaire. L'insalubrité règne en maître des lieux dans ces écoles où il n'y a aucune femme de ménage. Dans les petites cours de ces écoles, des restes de repas, des sacs plastiques, emballages et papiers divers et variés jonchaient le sol. L'insalubrité des lieux a contraint certaines enseignantes à se reconvertir en femmes de ménage. Les responsables de la mairie de Misserghine, dont dépend cette école primaire, ont été contactés par les délégués des parents d'élèves pour trouver des solutions à cette situation. La mairie a promis d'affecter des femmes de ménage et des gardiens dans ces écoles. L'autre problème soulevé par les enseignants est l'épineux problème du sureffectif qui est devenu désormais insupportable. Les solutions palliatives et souvent dilatoires décidées par l'académie pour y remédier temporairement à cette situation de sureffectif constatée dans presque tous les paliers dans cette zone, avec certes une prédominance dans le cycle primaire, ne sont plus suffisantes. Les élèves et le personnel enseignant et administratif souffrent au quotidien de cette surcharge des classes dans de nombreux établissements qui est à l'origine de tension et de stress permanent. Parents, enseignants et personnel administratif ne cessent de dénoncer les conditions de scolarité dans ces établissements «sinistrés».