L'épineux problème du sureffectif auquel sont confrontés les directeurs des établissements scolaires et les parents d'élèves à Oran Est, notamment dans la souscription de Haï El-Yassmine, est devenu désormais intenable. Les solutions palliatives et souvent dilatoires décidées par l'académie pour remédier temporairement à cette situation constatée dans presque tous les paliers, avec certes une prédominance dans le cycle moyen, ne sont plus suffisantes. Les élèves et le personnel enseignant et administratif souffrent au quotidien de cette surcharge des classes dans de nombreux établissements scolaires, notamment à haï Yassmine 3 et 4. La moyenne est aujourd'hui de 50 élèves par classe, mais dans certains cas ce chiffre est largement dépassé. Les établissements scolaires n'acceptent plus les nouveaux élèves, mêmes s'ils habitent dans les environs immédiats. Pour les parents d'élèves «retardataires» qui se présentent pour inscrire leurs enfants, la réponse est cinglante et on ne peut plus claire : «Nous sommes complets !». Dans le collège Habib Hamadouche, une note signée par le directeur est affichée devant la rentrée principale : «Aucun transfert d'élèves nouveaux n'est accepté en raison du sureffectif». Les parents d'élèves qui tentent leur chance dans les autres établissements de cette zone reviennent le plus souvent bredouilles. Une situation qui pénalise lourdement les parents d'élèves qui viennent de déménager à Oran Est. Ils se trouvent ainsi dans une situation peu enviable. Nombreux parents d'élèves doivent quotidiennement faire des trajets d'une dizaine de kilomètres pour déposer leurs enfants aux écoles de la ville. La journée commence pour certains à 6h30 du matin. Ils doivent prendre la route avant 7h15 pour que leurs enfants ne soient pas en retard surtout avec la congestion du trafic automobile dans cette zone de la ville. Des élèves qui habitent à El-Yassmine et Es-Sabah se trouvent contraints de se rendre dans les écoles du centre-ville, des Castors ou de Maraval, pour suivre leur scolarité. Au lieu d'adopter une stratégie bien réfléchie, l'académie a toujours opté pour la gestion d'urgence, des mesures expéditives pour alléger le poids du sureffectif à Oran Est. Certains établissements scolaires fonctionnent aujourd'hui avec 37 divisions, ce qui est à l'origine de tensions et de stress permanent pour le personnel administratif et enseignant. Les parents, les enseignants et les élèves ne cessent de dénoncer les conditions de scolarité dans ces établissements «sinistrés». Dans le CEM Yassmine 4 entouré de résidences promotionnelles et à une dizaine de mètres du boulevard des Lions, les classes débordent. Les élèves sont paquetés dans les salles de cours. Six semaines après la rentrée des classes, les enseignants sont excédés, au bord de la crise de nerfs. La carte scolaire a perdu le nord depuis de nombreux années à Oran et presque rien de concret n'a été fait par l'académie pour régler le problème. Certes, une annexe a été affectée récemment pour alléger la pression sur les collèges «sinistrés», mais cette solution dilatoire ne fait que compliquer la tâche des directeurs des établissements concernés. Ils doivent s'ingénier pour gérer le personnel enseignant et administratif.