Le mouvement des revendications sociales se poursuit dans la wilaya de Tiaret. Après la protestation des chômeurs devant le siège de la wilaya le dimanche 25 septembre courant, six pères de famille se disent non-logés, entament une grève de la faim devant le siège de la Daïra de Frenda pour revendiquer une enquête ministérielle et demander l'accès au logement social. En effet, ils reprochent aux autorités locales d'avoir failli à leurs promesses lorsque, par le passé, ils leur avaient promis l'attribution de logements. La lecture d'une simple lettre anonyme par laquelle des inconnus leur reprochent d'être propriétaires de logements avait suffi pour les exclure des listes des logements sociaux dont l'affichage est prévu dans les jours à venir. Les grévistes dénoncent le clientélisme, le favoritisme et le copinage dans l'attribution des logements. Ils affirment que des gens aisés ont bénéficié d'un appartement à chaque attribution. Ces logements sont soit vendus soit cédés en location et estiment, seule une commission ministérielle pourra déterrer l'arbitraire dont ils ont longtemps souffert et duquel ils souffrent encore. Depuis hier matin, un groupe de protestataires constitué d'une dizaine de pères de famille, munis de leur couchage, de leurs suaires et de petits jerricans contenants de l'essence, se sont rassemblés devant le siège de la daïra de Frenda. Ces jeunes sont déterminés à y rester jusqu'à une prise en charge de leurs revendications apprend-t-on d'une source bien informée. Devant l'indifférence des pouvoirs publics quant à la prise en charge de leurs cas sociaux dignes d'intérêt, ils menacent d'un suicide collectif par immolation par le feu. A cet effet, un dispositif de sécurité est mis en place en prévision de toutes éventualités.