Après la déclaration d'apaisement du roi du Maroc Mohammed VI, c'est au tour du président Abdelaziz Bouteflika d'adresser une main tendue au royaume marocain afin de renforcer leurs relations bilatérales. Le chef de l'Etat s'engage à œuvrer pour « un avenir reposant sur la coopération, la solidarité et le bon voisinage » à l'occasion du 56e anniversaire de l'indépendance du royaume. Le 6 novembre 2011, Mohammed VI appelait, lors de son discours du 36e anniversaire de la Marche verte, à construire un « Maghreb nouveau ». Le président Bouteflika lui emboîte le pas se déclarant favorable au « raffermissement des relations de fraternité et de coopération entre nos deux pays et peuples frères au mieux de nos intérêts mutuels». Ainsi, les ministres algérien et marocain des Affaires étrangères, Mourad Medelci et Taïb Fassi-Fihri, se sont réunis à Rabat et convenu notamment de réunir d'urgence le Conseil des ministres de l'Union du Maghreb arabe, a déclaré le porte-parole du ministère algérien, Amar Belani."Les deux délégations ont estimé qu'il était urgent de réunir le Conseil des ministres de l'Union du Maghreb arabe (UMA) pour procéder, entre autres, à l'évaluation de la situation dans la région et dégager les perspectives de la coopération et de l'intégration maghrébines", a indiqué le porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères.L'entretien qui s'est tenu, en marge de la 4e session du Forum de coopération arabo-turque, réuni mercredi au Maroc, "a abordé en particulier, les relations bilatérales à la lumière des différentes visites sectorielles effectuées par les délégations ministérielles dans les deux pays", selon M. Belani. L'Algérie et le Maroc ont déjà fait quelques pas timides en vue de renforcer leur coopération sur plusieurs secteurs, notamment l'agriculture et l'énergie, mais la frontière commune des deux pays reste fermée depuis 1994 à la suite d'un attentat islamiste à Marrakech. Le Maroc accusait alors les services secrets algériens d'en être les instigateurs. Depuis quelques mois, les relations entre les deux pays semblent s'améliorer. C'est pourquoi ,le 16 novembre 2011, le ministre marocain des Affaires étrangères Taeib Fassi Fihri et son homologue algérien Mourad Medelci considèrent que les étapes franchies dans la consolidation de l'Etat de Droit participent d'une volonté commune de répondre aux attentes légitimes de leurs peuples et de renforcer la stabilité dans leurs pays respectifs, et au-delà de toute la région». ILS s'accordent ainsi sur l'importance de convoquer une réunion d'urgence du Conseil des ministres de l'Union du Maghreb arabe pour une meilleure coopération.