La première phase du projet du plan d'aménagement du territoire de la wilaya (PATW) de Mostaganem, celle du diagnostic de l'état des lieux en l'occurrence, a encore une fois, été présentée, mercredi dernier, au conseil de l'exécutif de la wilaya auquel ont assisté des élus et des représentants actifs du mouvement associatif, aux fins de sa discussion et de son enrichissement. En présence du staff de l'ANAAT (Agence nationale à l'aménagement et à l'attractivité des territoires), le chargé d'études du plan en question a ainsi, fait l'exposé détaillé de l'état des lieux et de la problématique sur lesquels seront fondés les orientations et les perspectives de développement de la wilaya à l'horizon 2030. Un exposé qui fait part d'un déséquilibre démographique marqué entre régions du même territoire, et d'un flux migratoire régional positif, particulièrement polarisé vers le chef-lieu de la wilaya. En d'autres termes, il était question de mettre en exergue les atouts et les potentialités susceptibles d'être valorisés, les contraintes avec lesquelles il va falloir conjuguer pour arrêter les perspectives, ainsi que les menaces qui pèsent sur le développement planifié. Un diagnostic auquel les intervenants reprocheront l'omission de nombre d'éléments et de paramètres clés. Il y va ainsi du facteur bioclimatique, caractérisé par l'extension d'une aridité rampante dont toute étude prospective devrait tenir compte. Au même registre des critiques, on notera l'oubli des programmes structurants déterminant quant au développement, à l'instar des projets du tramway et du développement futur du réseau de chemin de fer, et l'occultation de nombre d'études particulièrement édifiantes achevées ou en cours, à l'instar de celle du BNEDER concernant le développement rural, ou celle portant sur le développement du tourisme. A propos de l'érosion, on fera remarquer aux cadres de l'ANAAT que la menace ne se cantonne pas uniquement à la zone montagneuse du Dahra, mais s'étend à tout le territoire de la wilaya qui subit encore, et de plein fouet, la conséquence fâcheuse de l'arrachage massif du vignoble initié depuis les années 70. Autre angle appréhendé mais sans trop insister, on notera la conception du développement exclusive du contexte régional portée par le projet. Au vu de ce dernier, Mostaganem semble rester confinée dans sa configuration en cul de sac, orientée vers la métropole oranaise, alors que son développement inéluctable passe par le développement du territoire littoral la reliant à la capitale du pays, notamment par la mise en place d'un réseau ferroviaire Mostaganem-Ténès-Alger, et l'érection de la RN 11 en voie express.