Après dix ans d'interruption, une Miss Algérie, Rym Amari, 19 ans, a été élue vendredi soir dans la grande ville portuaire d'Oran par un jury présidé par Geneviève de Fontenay, 81 ans. "Je suis votre Miss Algérie. J'ai 19 ans et je suis étudiante en sciences des matières", a-t-elle déclaré au public et à la presse après avoir essuyé des larmes sur un visage de poupée, tout sourire mais avec de la détermination dans le regard. En tout, elles étaient 20 candidates, majoritairement de la capitale, dont Rym Amari, à défiler dans une salle de l'hôtel Méridien face à plus de 2 000 spectateurs et au jury, qui comprenait aussi l'acteur Smaïn, d'origine algérienne. Ces jeunes femmes au genre très différent les unes des autres sont apparues vêtues de vêtements traditionnels, de ville et de soirée. Elles n'ont pas défilé en maillot et se sont contentées de survêtements de sport. Geneviève de Fontenay n'était pas outrée par ce manquement aux règles internationales, soucieuse de respecter les coutumes du pays. Les candidates étaient âgées de 18 à 26 ans, d'une taille d'au moins 1,70 mètre pour des mensurations classiques de 90, 60, 90 cm. Parmi les autres membres du jury, des personnalités du show-business et du cinéma algériens, dont l'actrice Bahia Rachedi, qui est d'ailleurs la marraine de cette édition. L'interruption après 2003 du concours de Miss Algérie est due au décès du détenteur des droits, Cheradi Hamdad, qui l'avait lancé dès 1996, en pleine décennie noire. Son fils Fayçal Hamdad a pris la suite. "J'ai repris le flambeau cette année seulement, parce que mon père est mort l'an dernier des suites d'un long cancer", a-t-il expliqué. Le nouveau détenteur des droits est aussi banquier et homme de spectacle, il l'a prouvé en dansant et chantant sur scène. "Ce que je veux montrer, a-t-il dit, c'est que la femme algérienne a évolué, que l'Algérie a évolué.