A en croire certains observateurs, rompus aux affaires politiques intérieures, le vieux parti n'est pas prêt, du moins pour l'instant à sortir de la zone de turbulences et les méthodes staliniennes demeurent toujours de mise. La thèse qui a prévalue un certain moment et qui consistait à mettre le FLN au musée, partant de l'argument légitime que le front reste un acquis national et non pas partisan, refait surface ces jours-ci. Les temps ont changé, l'heure de la modernité a déjà sonné, mais le vieux parti vit encore dans les déchirements et les querelles politiciennes sans fin. Son secrétaire général a beau minimisé les dégâts, mais hélas ! On ne peut cacher le soleil avec un tamis, rien ne va plus ! La course au pouvoir est ouverte. A la veille de la tenue du 9eme congrès, le FLN est en phase d'une guerre sans merci déclenchée sur plusieurs fronts, la création d'un nouveau parti politique qui aurait reçu la bénédiction du président et dont le chef de file n'est autre que son frère, une dissidence menée par certains cadres écartés, qui commence manifestement à faire bloc contre l'actuelle direction du parti, le malaise au niveau de la base militante, la majorité des kasmas ne fonctionnent plus, fermées depuis les dernières élections, la création de plusieurs clans au niveau de certaines mouhafadates, et comme ceci ne suffisait pas, s'ajoutent les mains sales de certains élus qui ont trempé dans des affaires de malversation et de corruption, obligeant l'administration à prendre des mesures conservatoires, en attendant les décisions de justice. En somme, le FLN a perdu toute légitimité et toute crédibilité auprès du peuple, plus particulièrement, après les élections législatives. Tous les députés sont traités de menteurs et d'être uniquement à la solde de leurs maîtres, aucune des promesses faites lors de leur campagne électorale n'a été tenue, pire encore, aucun d'eux n'est revenu s'enquérir de la situation de ses électeurs, aucune permanence n'est ouverte au niveau des circonscriptions électorales, pour être à leur écoute. Rien de tout cela, si ce n'est d'assister aux différentes cérémonies officielles, là où, il y a, à boire et à manger. Un de mes amis me disait un jour : « Ah ! Si ce brave peuple se décidait un jour à boycotter ces foutues élections, y compris la présidentielle, ça serait peut-être la meilleure manière de renier ces affairistes et ces opportunistes». Nos élus à tous les échelons ne sont que le produit pur d'un système miné par la corruption, l'arrogance et l'autosuffisance de ces pions placés à tous les échelons des rouages de l'état. Cette situation suscite de l'inquiétude et les turbulences que traverse le FLN, ne sont que le juste reflet de l'Algérie profonde. L'Algérie va très mal et ceux qui sont à son chevet, restent incompétents.