Au terme d'un repos bien mérité, la vice-présidente de la cour, en l'occurrence madame Henni Aicha, vient de renouer avec le tribunal criminel, en présidant sa première audience lors de cette première session criminelle de l'année 2009 où pas moins de 28 affaires ont déjà été jugées. En effet, c'est durant la matinée d'avant lier samedi, 14 de ce mois de février, que le tribunal criminel, siégeant près la cour de Mostaganem, sous la présidente de madame Henni Aicha, assistée de ses deux conseillers Koussa Rachit et Boutag Fouzia a jugé et statué sur une affaire de tentative de vols qualifiés et association de malfaiteurs, réprimés par les articles 353 alinéas 2,3, et 4 et 176,177 du code pénal « C.P ». La genèse de cette histoire remonte à l'aube du 20 septembre 2008, aux environs de quatre heures du matin, en pleine période de ramadhan, lorsque les services de sécurité ont appréhendé les dénommés Ch. Ramel 23 ans, B. Mohamed 23 ans et B.Djamel 21 ans, au niveau de l'avenue Khattab Tahar, au moment où ils s'apprétaient à combrioler un domicile, après avoir escaladé le mur à hauteur de 5 mètres. Lors de l'enquête préliminaire et les différentes phases de l'instruction, tant bien dans la forme que dans le fond, les malfaiteurs ont reconnu les faits, par conséquent la chambre d'accusation a renvoyé l'affaire par devant le tribunal criminel. A la barre, Ch. Kamel est passé aux aveux, après avoir insinué qu'au préalable, il n'avait nullement l'intention de commettre un quelconque vol. mais pourtant, lors de l'instruction, vous avez confirmé le contraire, réplique la présidente. L'accusé B. Mohamed a, tout en éclairant davantage le tribunal, sur l'intention préméditée, allant jusqu'à donner de plus amples informations sur l'objet de vol, soit la tuyauterie de cuivre. Comment saviez-vous que ce domicile contenait du cuivre, demanda la présidente ? Auparavant on a surveillé les lieux, avant de prendre la décision, il y avait 30 Kg environ, au prix de 300 DA, dira l'accusé, la tête bien sur le épaules. Quant à B.Djamel, il a tenté de rejeter les faits qui lui sont reprochés, sous prétexte qu'il se trouvait sur les lieux par hasard. Mais pouvez-vous nous expliquer la raison pour laquelle, vous avez reconnu les faits par devant le magistrat instructeur, répliqua la présidente ? Tout au long des débats madame Henni Aicha est arrivée à mettre en valeur les éléments constitutifs de l'association de malfaiteurs et de la tentation du vol qualifié. Le représentant du ministère public Ouahrani Mohamed a mis en exergue la neutralisation des trois accusés en flagrant délits, en possession d'un arrache clous et d'une matraque. L'ensemble des éléments caractérisent l'association de malfaiteurs et la tentative de vol, dira M Ouahrane, avant de requérir la prime de 7 ans de réclusion criminelle Me Bettahar Mohamed de la défense, plaide l'indulgence, la compassion du tribunal, tout en soulignant que son client, victime de la société, est beaucoup à plaindre qu'à condamner. Me Benkerthy qui déclare avoir confondu le réquisitoire entre 3 ans et 7 ans, s'est interrogé, sur le fait, qu'une affaire plus grave et caractérisée par des preuves tangibles, a été jugée par le correctionnel, pour ce qui est de la condamnation, il vaut mieux, la présidente répliqua, tout en invitant l'aivicat de rester dans le conteste de l'affaires Me Benkrithy aquiésca, tout en soulignant que son client était mentalisé au moment de l'escalade du mur, d'ailleurs, les faits se sont produits le 20 alors que les photos n'ont été prises que le 27 septembre. Pour la tentative je plaide coupable, en sollicitant que de larges circonstances atténuantes soient accordées à ces jeunes. Au terme des délibérations, les trois accusés ont été condamnés à la peine de 4 ans de réclusion criminelle.