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A LA VEILLE DE L'ELECTION PRESIDENTIELLE, MESSAGE AUX PARTIS POLITIQUES ET AUX PERSONNALITES NATIONALES : "Privilégier uniquement les intérêts supérieurs de l'Algérie"
L'Algérie à la veille de l'élection présidentielle d'avril 2014 est à la croisée des chemins, l'ensemble des observateurs nationaux et internationaux impartiaux reconnaissent que le blocage est d'ordre systémique impliquant pour son dépassement des actions politiques, économiques et sociales en profondeur 1.-Il s'agit de dépasser la situation actuelle où l'administration publique tant centrale que locale souffre de graves faiblesses qui entravent et pervertissent son action, favorisent les comportements douteux et suscitent chez les citoyens et les usagers un sentiment de frustration et parfois de rejet. Le bureau est nécessaire mais lorsqu'il est efficace et n'alourdit pas ce que les économistes appellent les coûts de transaction en fonctionnant en tant que pouvoir bureaucratique, en vase clos, en donnant l'illusion de prendre des décisions au nom de la majorité. Ces faiblesses en Algérie tiennent, fondamentalement, à des défauts d'organisation et de méthode qui se traduisent par de lourdes déficiences dans la conception et la programmation des actions, la multiplication de procédures lourdes et redondantes, un manque de suivi sur le terrain, l'absence de mécanismes d'évaluation et de contrôle appropriés qui favorisent la prolifération de pratiques malsaines telles que le clientélisme, le népotisme, la corruption, les abus d'autorité en tous genres et le gaspillage de ressources publiques rares. Comme conséquence de ces dérives, le sentiment du service de l'Etat et du public est profondément altéré, favorisant chez de nombreux responsables et agents publics des comportements et des mentalités qui aboutissent, dans la gestion de la chose publique, à développer des logiques et des finalités propres qui placent les moyens publics au service d'intérêts particuliers. 2.- Il y a lieu d'éviter de se faire des illusions grâce à la rente des hydrocarbures car l'histoire montre clairement qu'aucun développement durable ne peut se réaliser au sein d'une société anémique et l'Algérie ne saurait échapper à cette règle universelle. L'objectif stratégique est de réaliser la transition d'une économie de rente en voie d'épuisement à une économie hors hydrocarbures s'inscrivant dans le cadre des valeurs internationales. Les impacts de la diplomatie ne sont que le reflet des actions internes. Cette transition doit être pacifique, évitant d'instrumentaliser l'Armée Nationale populaire et les forces de sécurité à des fins politiques dont la fonction primordiale, est la protection de l'intégrité territoriale. Et ce, afin de dépasser la crise multidimensionnelle à laquelle est confrontée le pays qui ne peut se réaliser que par la mobilisation de toutes les forces économiques et sociales du pays, autour d'un minimum de consensus qui ne saurait signifier unanimisme, devant différencier stabilité statique source de décadence et stabilité dynamique source de progrès économique et social. Il faut respecter toutes les tendances tant de ceux qui appellent au vote qu'à ceux qui appellent à ne pas voter. Personne n'ayant le monopole du nationalisme, la fuite en avant pour faire oublier nos maux intérieurs étant d'invoquer l'intervention étrangère, discours sclérosants des années 1970 démodés. 3.- Aussi l'Algérie se trouve confrontée à quatre défis majeurs : le premier défi sera celui d'améliorer la gouvernance à travers l'Etat de Droit, l'approfondissement des libertés , la promotion de la femme signe de vitalité de toute société, un dialogue permanent fécond, la tolérance des idées d'autrui, se fondant sur des institutions évolutives , tenant compte tant des mutations sociales internes , de notre anthropologie culturelle à travers sa diversité culturelle source d'enrichissement mutuel et des nouvelles mutations géostratégiques mondiales. Il existe un théorème universel en sciences politiques celui des 20/80% devant en termes d'objectifs stratégiques s'attaquer à l'essentiel et non au secondaire en cernant les blocages réels. Sinon on peut déverser autant d'argent que l'on veut mais avec un impact faible comparable à celui qui veut remplir d'eau un réservoir troué. Le deuxième défi lié d'ailleurs à la bonne gouvernance est d'instaurer le dialogue permanent, afin d'atténuer ce divorce croissant Etat-citoyens personne ne détenant le monopole de la vérité promouvoir une décentralisation réelle à ne pas confondre avec déconcentration, loin du pouvoir jacobin centralisé dépassé. Le troisième défi majeur sera de moraliser la société par une plus grande accentuation sur les valeurs collectives et le code d'éthique, exigeant l'intégrité fondée sur l'honnêteté et l'objectivité, aussi bien que sur les normes de justesse et de probité. Le quatrième défi est la réhabilitation du savoir et du travail source de la richesse de toute Nation en autonomisant la section des hydrocarbures. La réforme de l'école dans sa globalité est une urgence. Les Universités algériennes, dans leur majorité se sont bureaucratisés, impliquant de revoir leur fonctionnement et leur management. Une Nation sans son élite est comme un corps sans âme et n'a aucun avenir en ce monde en perpétuel mouvement et turbulent où règne l'interdépendance des Nations. Rétablir le savoir, c'est-à-dire le travail fondement de la richesse des Nations, implique forcément de lutter contre les rentes spéculatives, la bureaucratie néfaste et la corruption que l'on ne combat pas à coups de lois et de décrets mais par l'Etat de droit. Les actions de politique socio-économique (industrie – agriculture- commerce/services) doivent se mouler au sein de ces objectifs stratégiques. 4.- En résumé, une incertitude plane sur le futur économique de l'Algérie à la veille de l'élection présidentielle, et le grand problème est le taux de participation déterminant pour la crédibilité de ces élections et qui espérons le se déroulera sans remous et dans une totale transparence, contrairement aux pratiques du passé. Face aux nouvelles mutations mondiales, l'Algérie doit mettre fin à cette corruption socialisée, qui menace les fondements de l'Etat, au moyen de mécanismes démocratiques (se fondant sur une justice réellement indépendante) pour éviter les règlements de comptes inutiles. Pour cela, une nouvelle gouvernance des services publics et des institutions devient urgente. Le phénomène de mondialisation accentue cette tâche et rend plus complexe le rôle traditionnel de l'Etat largement influencé par l'internationalisation de l'économie. Mais ne versons pas dans la sinistrose. L'Algérie recèle d'importantes potentialités pour peu qu'existe une volonté politique de changement et une gouvernance rénovée fondée sur des processus de décisions collectifs n'imposant pas systématiquement une situation d'autorité. Cette stratégie ne peut donc émerger qu'en rétablissant la morale à tous les niveaux, ainsi qu'une coopération entre les institutions dans laquelle chacune exerce pleinement ses responsabilités et ses compétences. Il suffira que les futurs dirigeants algériens appliquent, au lieu de discours creux qui ne portent plus, les principes élaborés au XIVe siècle par le grand sociologue maghrébin, Ibn Khaldoun, qui a montré clairement que la décadence d'une Nation commence par l'immoralité et donc de donner le primat à l'effort et au travail sur les valeurs spéculatives. Aussi je lance un appel aux partis politiques et personnalités nationales. Privilégions uniquement les intérêts supérieurs de l'Algérie. Sachons nous respecter et dialoguons car le plus grand ignorant est celui qui prend tout savoir. Evitons les insultes qui ternissent l'image de l'Algérie.