Plus de 3000 djihadistes, d'origines marocaines, qui sont en route pour l'Espagne, et qui sont également détenteurs de permis de passage (ou de cartes de résident), qui leur donnent la possibilité de se rendre plus facilement dans les villes autonomes de Sebta et de Melilla , inquiètent le royaume chérifien . L'inquiétude est montée d'un cran suite à la disparition de plusieurs avions en Libye, tombés aux mains de l'Etat Islamique. Des avions qui pourraient servir d'armes terroristes pouvant signer un 11 septembre bis au Maroc. Depuis quelques jours, l'armée marocaine est en état d'alerte, craignant des attentats terroristes après le retour massif des « combattants marocains » du « front syrien et libyen ». Des sites d'information marocains font état de cette alerte maximale face à de sérieuses menaces terroristes. Même si les autorités marocaines ont déjà fait part à leurs partenaires occidentaux (France et Etats-Unis) d'une réelle menace interne qui viendrait de ces « Marocains revenus du combat » en Syrie, en Irak et en Libye. Les autorités marocaines indiquent régulièrement que des combattants marocains, qui ont pris part à des opérations menées par des groupes liés à Al-Qaïda, sont décidés à rentrer au Maroc pour y mener des « actes terroristes ». D'autres sources estiment leur nombre à près de 3 000 djihadistes marocains. Les cellules dormantes de l'Etat islamique menacent le Maroc Un rapport publié par l'agence Middle East Newsline, cité par « Al Massae », met en garde contre les cellules dormantes au Maroc appartenant à l'Etat islamique. Celles-ci auraient reçu l'ordre de s'activer dans le but de déstabiliser le pays à travers plusieurs attentats terroristes. L'organisation terroriste de l'Etat islamique a doublé d'efforts pour percer la stratégie sécuritaire mise en place par les autorités marocaines, qui a permis de démanteler plusieurs réseaux terroristes chargés d'endoctriner et de recruter des jihadistes marocains. Le nombre de ces derniers dépasserait les mille en Irak et en Syrie. Pour parvenir à son objectif, l'Etat islamique aurait consacré un énorme budget à la création et au financement de nouvelles cellules terroristes au Maroc mais aussi en Algérie et en Tunisie. Abou Bakr Al Baghdadi, chef de l'Etat islamique peut se permettre de telles dépenses car son organisation aurait amassé d'énormes sommes d'argent, notamment en Irak. Des sources citées par Alyaoum24 affirment que pour échapper au contrôle des autorités marocaines, les membres de l'Etat islamique s'activant au Royaume mènent leurs missions sous couvert d'aides humanitaires dans les villes de Rabat, Salé, Casablanca, Tanger, Tétouan, Nador et Fès. Les sommes d'argent perçues par des sympathisants de l'Etat islamique au Maroc oscilleraient entre 1000 et 6000 dollars US. Les autorités marocaines auraient resserré l'étau autour des salafistes marocains connus pour leurs opinions radicales et auraient même soumis plusieurs d'entre eux à une surveillance très étroite et à des interrogatoires à propos de leurs activités et des aides financières qu'ils perçoivent. Le ministère de l'Intérieur a annoncé dans un communiqué publié jeudi 14 août, qu'une cellule chargée de recruter des djihadistes et de les envoyer en Syrie et en Irak pour combattre dans les rangs de l'Etat islamique a été démantelée en collaboration avec les services de sécurité espagnols. Les membres de ce réseau s'apprêtaient à exécuter des actes terroristes dans plusieurs régions du royaume moyennant des armes à feu et des explosifs, précise le communiqué du ministère.