En dépit des mesures prises par les pouvoirs publics pour redorer le blason terni de la wilaya d'Oran, les constructions illicites poussent comme des champignons à travers tout son territoire. Résultat : Les bidonvilles ceinturent désormais complètement la ville d'Oran. La multiplication des opérations de relogement des familles, dans le cadre du plan de lutte contre l'habitat précaire, a ouvert l'appétit à de nombreuses personnes qui ont érigé de nouvelles baraques dans l'espoir de bénéficier d'un logement social. La Commune d'Hassi Bounif est l'exemple vivant de cette situation. La Commission de Logement de cette collectivité locale a recensé plus de 300 constructions illicites réparties sur plusieurs cités, dont 80 dans la localité de Kharouba, 50 à Hassi Ameur et un nombre important à Haï Chahid Mahmoud. Plusieurs sites sont identifiés où des personnes se sont accaparés, en toute impunité, des sites et des assiettes foncières pour ériger des bidonvilles. Il a été constaté qu'à chaque fois qu'une zone est soumise à un contrôle, les constructions illicites réapparaissaient dans d'autres parties de la périphérie urbaine. L'objectif, à chaque fois, est de mettre l'Etat devant le fait accompli. Les actions ponctuelles menées jusque-là se sont toutes avérées inefficaces. À Oran, le phénomène des constructions illicites est devenu aussi un business. Les «constructions» sont vendues et revendues, d'autres en location. Cette situation a poussé les services concernés à passer au peigne fin toutes les demandes de logements. Selon un rapport de la commission de l'aménagement urbain et de l'équipement de l'Assemblée Populaire de Wilaya, 155 bidonvilles ont été recensés à travers les différentes communes de la wilaya. Il a été décidé de ne reloger que les familles recensées en 2007.