L'opération, qui a ciblé un site situé à quelques encablures de la plage, s'est déroulée en présence d'un important dispositif déployé par les services de la Gendarmerie. Six constructions illicites érigées dans la localité de la Madrague ont été démolies, hier, par la commission mise sur pied par la daïra d'Aïn El Turck. L'opération, qui a ciblé un site situé à quelques encablures de la plage, s'est déroulée en présence d'un important dispositif déployé par les services de la Gendarmerie. Deux semaines auparavant, les autorités locales ont procédé à la démolition de 25 constructions illicites situées à Haï Ez-Souhour, ex-Roseville à Mers El Kébir. Ces actions, initiées en application des dernières instructions du wali d'Oran, visent à lutter contre la prolifération des constructions illicites. Un rapport établi par la commission de l'aménagement urbain de l'APW d'Oran a permis de recenser quelque 155 bidonvilles à travers les différentes communes de la wilaya. Ces statistiques, fournies par la direction de la programmation et du suivi du budget (ex-direction de la Planification et de l'Aménagement du territoire, DPAT), précisent que 32 bidonvilles ont été recensés dans la seule commune d'Oran. En effet, entre 8 000 et 9 000 constructions illicites et maisons de fortune sont implantées au niveau de ces bidonvilles. Le plus grand nombre des constructions illicites a été recensé au niveau des communes de Sidi Chami, Es-Sénia et Haï Bouamama (ex-El Hassi). Selon des sources autorisées, il a été décidé de ne reloger que les familles recensées en 2007. Les autres occupants qui se sont installés au niveau des bidonvilles après 2007 ne sont pas concernés par les opérations de relogement. Les services de la Gendarmerie nationale de la wilaya d'Oran ont ouvert une enquête sur la «mafia» des bidonvilles. Il s'agit d'individus, membres d'un réseau organisé, qui s'accaparent illicitement des parcelles de terrain, effectuent des tracés, érigent des maisons de fortune et les vendent à des personnes en crise de logement, généralement à de nouveaux débarqués à Oran. Cette enquête a été déclenchée suite à l'opération de démolition du bidonville à Coca dans le secteur urbain Bouamama. Des familles délogées avaient déclaré avoir acheté les maisons qui ont été détruites à 40 millions de centimes. Il faut savoir qu'environ 900 constructions illicites érigées sur le domaine forestier ont été démolies ces trois dernières années.