Le président de la République d'Afrique du Sud entame jeudi une visite d'Etat en Algérie    Le Forum de la mémoire rend hommage au défunt moudjahid le colonel Mohammedi Saïd à l'occasion du 30e anniversaire de son décès    Fin de la cérémonie de distinction des élites sportives nationales militaires présidée par le président de la République    Sécheresse en Afrique australe : 26 millions de personnes en insécurité alimentaire aiguë    Cyclisme sur piste/Championnats arabes 2024: la sélection algérienne en stage de préparation à Annaba    23e campagne de sensibilisation sur le Fonds de la zakat: organisation d'une sortie sur le terrain au profit des commerçants d'Alger    ANP: Mise en échec de tentatives d'introduction de plus de 19 quintaux de kif traité via les frontières avec le Maroc    Boughali reçu par le président du Parlement de l'Amérique latine et des Caraïbes    Foot/Coupe de la Confédération (Gr:C-2e journée): le Jaraaf va recevoir l'USM Alger au stade Abdoulaye-Wade de Diamniadio    Le CSJ organise un forum sur l'importance des médias dans le renforcement de la sécurité intellectuelle des jeunes    Le dossier de l'Algérie relatif au "costume féminin de cérémonie dans le Grand Est algérien" inscrit sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité    Coupe de la CَAF/ASC Jarraf-USMA: les "Rouge et Noir" à pied d'œuvre à Dakar    Industrie: Ghrieb rencontre les responsables des Groupes "GICA", "AGRODIV" et "FERROVIAL"    L'AGNU adopte une résolution appelant l'entité sioniste à se retirer du Golan syrien    Conseil de la nation: séance plénière jeudi consacrée aux questions orales    Adrar: Sonelgaz veille à assurer un accompagnement énergétique efficace aux exploitations agricoles et projets industriels    Un engagement ferme pour un monde plus juste    Le 3e "RIFDOC Sidi M'Hamed-Benaouda" en décembre à Relizane    Mise en service d'un départ électrique à Naciria    Le CSC ne lâche pas, la JSK résiste    Union arabe de cyclisme : La Fédération algérienne lauréate du Trophée «Bouclier de l'excellence» 2023    Le tirage au sort des 1/32es de finale le 12 décembre    Réunion consacrée à la révision du dossier d'investissement    Audiences historiques à la Cour internationale de Justice    Journée de sensibilisation    Des concours externes lancés par plusieurs administrations pour le recrutement    Plus de 3 g de cocaïne saisis, deux arrestations    Des dizaines de colons sionistes prennent d'assaut l'esplanade de la mosquée Al-Aqsa    Refus des ingérences étrangères !    Une nouvelle dimension pour le Groupe Saidal    L'irrésistible tentation de la «carotte-hameçon» fixée au bout de la langue perche de la francophonie (XI)    Ouverture à Ghardaïa de la 9e édition    « Les femmes de ma famille étaient Aurésiennes »    Célébration de la journée internationale des personnes aux besoins spécifiques: diverses activités et remise de matériel adapté dans les wilayas de l'Est    Au nom du peuple !    Une bombe de la Seconde Guerre mondiale a été désamorcée à Kiel    L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



SIDI LAKHDAR : « Ouled Si Larbi », les damnés de la terre.
Publié dans Réflexion le 10 - 11 - 2009

Douar « Ouled Si Larbi » est un hameau relevant territorialement de la commune de Sidi Lakhdar. Depuis 1995, date du début de l'exploitation de la carrière de sable, le douar est devenu célèbre vu sa proximité de celle-ci qui est l'une des plus importantes de tout l'ouest algérien.
Une partie des problèmes que vivent les « Ouled Si Larbi » est justement liée à cette proximité de ce gisement qui rapporte d'énormes apports financiers à la collectivité locale. Ils sont plus de 180 familles qui habitent les lieux où on dénombre une population estimée à plus de 900 personnes.
Les habitants souffrent en solitude à cause d'une multitude de problèmes, sources de leurs malheurs quotidiens. ils n'arrivent plus à supporter leur quotidien difficile qui date depuis plus d'une décennie. Leur patience est à son extrême limite. Pour se rendre chez les « Ouled Si Larbi », on emprunte le chemin communal qui relie la CW12 à la carrière de sable en passant par les douars « Bouachria » et « Ouled Khalifa » sur une distance de 8 km. Les usagers de ce tronçon routier vivent un vrai calvaire chaque jour que Dieu fait. Il est complètement impraticable vu son état de dégradation très avancé. Depuis sa réalisation en 1987, il n'a subi aucune opération de réhabilitation, hormis les quelques rares opérations d'entretien qui ne tiennent souvent pas plus d'une semaine. En cas de précipitation, la route est complètement submergée par d'énormes flaques d'eau rendant son utilisation quasiment impossible, et de ce fait les « Ouled Si Larbi » se trouvent forcés à rester chez eux. En temps clément, Les rares transporteurs clandestins, propriétaires de véhicules de type camionnette, exigent 30 DA/ personne pour un aller vers le village de Sidi Lakhdar. Pour une course aller-retour, le prix varie entre 250 et 300 Da.
On dit que : « Le malheur des uns fait le bonheur des autres », Et ce le cas de cette fameuse carrière de sable. Tous les habitants du douar sont unanimes que la carrière leur cause d'énormes désagréments devant le peu de profits qu'ils avaient eu d'elle jusqu'au là. Chaque jour, pas moins de 300 camions passent au milieu du douar pour atteindre le site d'exploitation du sable. La majorité des habitations, sises de part et d'autre de la route, ont subi les effets néfastes de ce trafic quotidien. On constate des murs fissurés et des façades effondrées à cause des vibrations causés par le passage des camions. Des chauffards indélicats rasent tout sur leur passage : des animaux, des poulets, et on compte, même, plusieurs victimes humaines. La poussière fait ravage en décimant les cultures maraîchères et les arbres fruitiers. Elle arrive jusqu'au fond des maisons et des classes de l'école située à côté de la route. Plusieurs personnes souffrent d'allergie à cause de la poussière.
Pour s'approvisionner en eau, c'est un parcours de combattant quotidien pour les femmes et les enfants. Les habitants parcourent près de 2 km vers le nord, à pied ou à dos d'âne, pour arriver à l'unique point d'eau qui est la source « Aïn Sidi Younès ». Selon les déclarations des représentants du comité du douar, le douar a bénéficié de deux projets d'AEP. Le premier en 1993 avec une enveloppe financière estimé à 1 milliard 300 millions de centimes. Les tuyaux en PVC utilisés pour l'adduction ont été aussitôt écrasés sous terre par le fort trafic routier des poids lourds. C'était un projet mort-né dans la mesure où la moindre goutte n'est arrivée au douar. En 2006, un autre projet d'adduction d'une enveloppe de 1 milliard 400 millions de centimes a été réalisé, cette fois-ci avec une tuyauterie en fonte, et deux fontaines ont été érigées au milieu du douar pour approvisionner la population. Mais, cette fois encore, aucune goutte n'est arrivée pour cause de picage illicite en amont et une probable mauvaise connexion. Les deux fontaines, fortement dégradées, demeurent toujours sans âmes.
Pour le volet logements, la population demandent une commission d'enquête afin d'évaluer les dommages subis par leurs habitations à cause du trafic routier et recenser les propriétaires pour un éventuel dédommagement dans le cadre des programmes du logement rural. On dénombre uniquement 28 bénéficiaires de logements, ce qui est infime lorsqu'on constate que la majorité des habitations du douar sont précaires. Les poteaux électrique en acier est un autre danger permanent qui guette la population. Ils sont sérieusement corrodés par l'air marin humide. Le comité du douar a adressé une série de correspondances à la Sonelgaz pour remédier à la situation, jugée dangereuse pour la vie des citoyens, mais rien n'a été fait à ce jour. Devant un cadre de vie inhumain et un chômage chronique, les jeunes du douar ont préféré l'exil. On compte plus d'une trentaine de harraga qui ont opté pour l'aventure périlleuse en mer que de mourir à petits feux. « C'est une belle harmonie quand le dire et le faire vont ensemble », ce qui n'est pas le cas pour la majorité de nos responsables. Ils excellent allègrement dans « le dire » que de se prodiguer dans « le faire ». Devant la fuite en avant des responsables locaux et leurs promesses non tenues, le comité représentant le douar n'arrive plus à supporter la pression des habitants dont une bonne partie insiste pour passer à l'ultime étape de la contestation populaire. Certains sages nous ont déclaré qu'ils déploient d'énormes efforts pour contenir et canaliser la frustration des habitants. Ils déclarent haut et fort que la patience a des limites et c'est aux autorités locales d'agir avant qu'il soit trop tard.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.