Un forum économique algéro-africain se tiendra du 19 au 21 novembre prochain à Alger, dans le but de développer et d'orienter les exportations algériennes hors hydrocarbures vers le continent africain, a indiqué, à Alger, le ministre de l'Industrie et des mines, Abdeslam Bouchouareb. Dans ce cadre, un groupe de travail composé de représentants des ministères, respectivement, de l'Industrie et des Affaires étrangères ainsi que du Forum des chefs d'entreprises (FCE) a été installé, lundi, pour préparer la tenue de ce rendez-vous économique avec l'Afrique. L'Algérie vise à "orienter ses exportations hors hydrocarbures vers sa première destination naturelle (l'Afrique) et à développer des investissements algériens dans ce continent qui possède d'énormes potentialités", a expliqué M. Bouchouareb lors de l'installation de ce groupe de travail. Pour lui, l'Afrique constitue pour l'Algérie un objectif primordial dans ses efforts d'exportation hors hydrocarbures et de diversification de son économie, que l'avenir se trouve dans les marchés africains où l'économie a connu une forte croissance et une demande importante depuis ces dernières années. Selon M. Bouchouareb, le pays possède des atouts pour pénétrer ce continent d'"une manière privilégiée" grâce à ses infrastructures notamment le projet du grand port du Centre et au dédoublement de la route transsaharienne. L'Algérie envisage également, à travers l'organisation de ce forum, de participer au programme d'électrification de ce continent, tracé par l'ONU et l'Union africaine à l'horizon 2030. C'est dans ce sens que des projets énergétiques et le Programme national des énergies renouvelables seront présentés lors de cette rencontre algéro-africaine pour mettre en exergue les potentialités algériennes en la matière. "C'est un enjeu majeur pour nous. Nous sommes parmi les pays les mieux placés pour investir et participer dans ce programme (d'électrification du continent)", a expliqué le ministre, citant l'exemple de Sonelgaz et du groupe privé "Amimer énergie" qui ont manifesté leur intérêt par ce programme. Pour rappel, "Amimer Energie", spécialisé en groupes électrogènes et centrales électriques, est présent dans plusieurs pays africains. Il a signé récemment des contrats de près de 116 millions de dollars avec une entreprise tchadienne pour construire, au Tchad, une centrale hybride-solaire d'une capacité de 30 mégawatt/an, ainsi qu'un autre contrat de plus de 5 millions de dollars, avec cette même entreprise tchadienne, portant interconnexion et développement du réseau électrique dans cinq villes tchadiennes.