Le Responsable du secrétariat politique du Front Polisario Brahim Ghali a été officiellement élu samedi président de la République arabe sahraouie démocratique et Secrétaire général du Front, à la majorité écrasante des participants au Congrès extraordinaire du Front dont les travaux ont pris fin samedi dans les camps des réfugiés sahraouis à Dakhla. Cet ancien militant, diplomate et politicien, ex ministre de la défense et ex-représentant du Front Polisario à Madrid et ambassadeur à Alger, M. Ghali est élu et succèdera officiellement au défunt Mohamed Abdelaziz. M. Ghali, né le 16 septembre 1949 à Smara, est une figure historique du peuple sahraoui qui lutte pour son droit à l'autodétermination. Il a participé à la création du Front en 1970. En 1973 il a participé à la fondation du Front Polisario. Il est à signaler que les représentants des délégations étrangères participant aux travaux du Congrès extraordinaire du Front Polisario avaient insisté sur la tenue rapide d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental. Les interventions qui ont marqué la 2e journée du congrès baptisé du nom du défunt président Mohamed Abdelaziz et qui se tient sous le slogan "Force, détermination et volonté pour imposer l'indépendance nationale et la souveraineté", ont porté sur la nécessité de l'organisation rapide d'un référendum qui permette au peuple sahraoui de s'exprimer sur son indépendance. Le représentant du secrétaire général de la Swapo (Namibie) a estimé que la tenue d'un référendum d'autodétermination s'imposait comme une revendication pressante insistant sur la nécessité d'une action des nations unies l'exercice de ce droit reconnu par la communauté internationale et conforté par les résolutions du conseil de sécurité onusien. Pour sa part, le représentant du parti de gauche russe a appelé les nations unies à organiser au plus vite un référendum libre et intègre qui mette fin aux souffrances que le peuple sahraoui endure depuis des décennies. Fernando Maura, du parti espagnol Ciudadanos, a mis l'organisation des nations unies devant sa responsabilité de protéger les droits de l'homme au Sahara occidental notamment dans les territoires occupés par le Maroc appelant l'organisation à élargir les prérogative de la Minurso à la protection des droits de l'homme.