Les travaux du congrès extraordinaire du Front Polisario ont pris fin, hier à Dakhla, après deux jours d'activités. Environ 2 400 congressistes ont procédé dans la nuit du vendredi au samedi à l'élection du nouveau président sahraoui qui succédera au défunt Mohamed Abdelaziz, décédé le 31 mai dernier. Les travaux ont été entamés, vendredi dans la matinée, où étaient présents plus de 200 représentants étrangers d'associations, de gouvernements qui soutiennent la cause sahraouie. Les résultats ont été prononcés, hier dans l'après-midi.La majorité écrasante a voté pour Brahim Ghali comme nouveau président du Sahara occidental, secrétaire général du Front Polisario. Il a été élu par 1 766 congressistes, représentant 93,16% du taux de vote. Le président de la commission des élections a annoncé que 1 895 votes ont été retenus, 64 autres annulés et 65 bulletins nuls. . Le nouveau président fraîchement élu a insisté, dans discours suite à son élection sur la nécessité d'organiser un référendum en urgence qui garantit l'autodétermination du peuple sahraoui. Chose que toutes les délégations étrangères et algériennes présentes au congrès ont abordé, lors de leurs interventions au courant de la 2e journée du congrès. Le représentant du secrétaire général de la Swapo (Namibie) a estimé que la tenue d'un référendum d'autodétermination s'imposait comme une revendication pressante insistant sur la nécessité d'une action des Nations unies dans l'exercice de ce droit reconnu par la communauté internationale et conforté par les résolutions du Conseil de sécurité onusien. Pour sa part, le représentant du parti de gauche russe a appelé les Nations unies à organiser au plus vite un référendum libre et intègre qui mettra fin aux souffrances que le peuple sahraoui endure depuis des décennies. La présidente du groupe parlementaire d'amitié algéro-sahraouie, Saïda Bounab, a souligné la nécessité d'organiser au plus vite un référendum libre et intègre qui permettra au peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination. De son côté, le représentant du parti du Front de Libération nationale (FLN), Sadek Bouguetaya, a dénoncé les graves violations que subissent les Sahraouis sur leurs territoires occupés, appelant la communauté internationale, à intervenir en urgence pour protéger les droits de l'Homme dans ces régions. Le nouveau président sahraoui est un ancien militant, diplomate et politicien, ex-ministre de la Défense et ex-représentant du Front Polisario à Madrid et ambassadeur à Alger. Avec cette élection, il succédera officiellement au défunt Mohamed Abdelaziz. Brahim Ghali, né le 16 septembre 1949 à Smara, est une figure historique du peuple sahraoui qui lutte pour son droit à l'autodétermination. Il a participé à la création du Front en 1970. En 1973, il a participé à la fondation du Front Polisario.