Pour faire de Tighennif une ville urbaine au sens propre du terme, beaucoup d'encre a coulé au sujet de ces ouvriers, payés à la journée, qui occupent très tôt le matin l'entrée Sud de la ville. Chaque matin des dizaines de personnes sont là, debout avec des sacs à main attendant l'arrivée d'éventuels camions de fellahs à la recherche de main d'œuvre, ces gens viennent de tous les coins Ain Mansour, Oued El Abtal, Zelamta, Takhmaret dans la wilaya de Tiaret, Sidi Djillali Ben Amar dans la même Wilaya. Ces lieux sont devenus ingérables au vu du nombre de véhicules qui se bousculent alors que c'est l'entrée principale de la ville. Pourtant la Mairie est à quelques mètres, le complexe Culturel ainsi qu'un hôtel qui va bientôt ouvrir ses portes. Ces ouvriers sont indisciplinés envers les passants ainsi que vers les automobilistes qui osent les rappeler à l'ordre, eux qui circulent librement sur la chaussée. L'avis des citoyens est contre cette vue de désolation dans une ville qui compte des vestiges historiques et qui peut être visitée par des étrangers à tout moment. Si Habib disait « chaque matin je me vois dans l'obligation d'accompagner ma fille et deux de ses camarades jusqu'au bus qui doit les amener à l'Université, cette traversée est vraiment pénible pour nos filles, parce que ces gens sont mal élevés et agressent verbalement nos filles et même nos garçons par des provocations. L'APC doit déloger ces gens pour les amener dans les environs du souk à légumes et fruits c'est l'endroit idéal, même la voie se dégage pour la fluidité de la circulation. La ville doit avoir son timbre de ville urbaine et non un bazar pour la main agricole ». Si Benali lui a un autre avis et disait « ce qui m'inquiète en premier lieu, si jamais il y aura un incendie dans la station d'essence que va-t-il se passer ? Ensuite, je reviens à l'image de la ville et puis la sécurité des structures à proximité, les gens ne se rendent pas compte de ce qui nous guette et des situations pareilles facilitent la tâche aux ennemis de notre pays à travers l'infiltration donc on doit se rendre compte ». C'est aux responsables de la ville de prendre les précautions qui s'imposent.