La préoccupation majeure à propos de la condition de la gouvernance des peuples arabes par les gouvernements arabes dans laquelle il leur a été demandé par des sages, des intellects, de la société civile... «Changez ou vous serez changé tôt ou tard». Le changement et l'évolution sont historiquement inévitables. La vraie question de l'avenir est de reprendre et d'analyser le fond de l'histoire des civilisations, non pas en tant qu'intellect, mais comme une nécessité qui permettra peut être d'opérer un changement pouvant sauver ce qui reste à sauver du monde arabe, au lieu de cultiver l'extrémisme pour alimenter les organisations terroristes. Des jeunes désespérés sans travail, ni avenir dont la corruption les force à intégrer les groupes de terroristes qui leur promettent des rêves d'ici et de l'au delà et leur rincent la cerveau par la force de l'argent et les laissent détruire, selon un carnet de route impérialiste et sioniste, tout le patrimoine d'un pays comme la Syrie, l'Irak, le Yémen, et la Libye. L'Arabie saoudite est devenue le grenier de l'idéologique des Takfiristes et du wahhabisme. La politique des relations internationales de l'Arabie Saoudite repose sur : 1-la contestation monomaniaque à l'Iran Chiite 2-la soumission aux Américains pour la défense de sa souveraineté 3-la propagation de son soft power (douce puissance) religieux(Wahhabisme). La manne pétrolière est la source de la richesse de l'Arabie saoudite, qui lui permet de fait, de propager son idéologie religieuse ( wahabbisme) à travers le monde. Toutefois, devant la situation chaotique ou se trouve le moyen orient issue de plusieurs guerres (guerre d'Irak, de Gaza, du Liban, de Syrie et du Yémen) en plus de l'instrumentalisation du printemps arabe n'ont pas permis à l'Arabie saoudite d'acquérir de véritables soutiens dans la région du Moyen-Orient et de s'imposer comme une force géopolitique régionale malgré la main mise totale sur la ligue arabe et le CCG. L'Arabie saoudite est considérée comme le leader du CCG, organisation internationale constituée des six monarchies de la péninsule dont l'objectif principal est de maintenir le « statu quo » politique à l'intérieur de leurs frontières malgré les problèmes qui se posent au Bahreïn. Pour répondre à cet objectif, l'Arabie saoudite et ses composantes du CCG ont réagi de manière très offensive au printemps arabe notamment en Syrie, en Libye et au Yémen. Avec l'Iran, la tension s'enflamme à propos de la mise en place des chiites au pouvoir en Irak et le retrait des troupes combattantes américaines d'Irak en 2011. L'Iran est un allié potentiel de la Syrie, qui représente le poumon de la résistance qui est en train de se former avec le Liban ( Hizb Allah) , l'Irak et le Yémen. Actuellement l'Iran et l'Arabie Saoudite s'affrontent sur le terrain yéménite mais aussi en Syrie, en Palestine au Bahreïn et au Liban pour le titre du leadership moyen oriental. Les deux Etats surenchérissent réciproquement des discours haineux et les Américains ne sachent plus réguler la tension devant le retour important de l'Iran sur la scène internationale (accord nucléaire 5+1) qui inquiète d'une part Israël et d'autre part l'Arabie saoudite. Certes, l'Iran représente une grande menace existentielle pour l'économie saoudienne et pour ses alliances internationales, devant cet état de fait l'Arabie saoudite se bat contre l'Iran pour sa survie géopolitique-économique. Cette perception de la menace iranienne a permis à l'Arabie saoudite de se rapprocher ouvertement d'Israël au détriment de la cause palestinienne et des peuples arabes en semant la sédition religieuse pour constituer un bloc uni avec Israël face à l'Iran ou plutôt à la résistance. Il est clair que l'Iran représente un marché intérieur de plus de 80 millions d'habitants donc donne une certaine confiance fondée sur les intérêts pour les pays occidentaux et sur la civilisation et la culture iraniennes, alors que l'Arabie saoudite attire plus de la méfiance, notamment en raison du non respect des droits de l'Homme dans la société. L'Iran revient en force politiquement et économiquement sur la scène internationale, alors que la doctrine wahhabite (terrorisme) perd du terrain face à la doctrine djihadiste (résistance) et que les Américains se désengagent petit à petit des conflits du Moyen-Orient, l'Arabie saoudite commence à se sentir de plus en plus menacée par la puissance iranienne. L'Arabie saoudite cherche par cet état de fait désespérément à contracter de nouvelles alliances même si elles se font avec le diable. En attaquant le Yémen, l'Arabie Saoudite s'est coalisée avec certains pays arabes et musulmans ainsi qu'avec les USA, la Grande Bretagne et Israël ; elle essaie également de maintenir coute que coute les USA au Moyen-Orient. Ce projet est mis à mal par le nouveau locataire de la Maison Blanche. Sous Obama, les relations se sont dégradées un peu malgré la commande de plus de 100 milliards de dollars d'armement et ce, depuis 2011 à ce jour. La menace iranienne, la déstabilisation du Moyen-Orient, la lutte intense contre le terrorisme (Daesh Nosra et Al-Qaïda) ont fait de l'Arabie saoudite l'un des plus importants importateurs d'armements au monde, et le troisième Etat à dépenser le plus pour sa défense. Par conséquent, c'est un Royaume flottant en plein transition qui vit sur la défensive telle qu'elle nous décrit Fatiha Dazi-Héni dans son ouvrage « L'Arabie saoudite en 100 questions*1 ». L'idée répandue partout ailleurs d'un Etat saoudien, homogène et uniforme, est contredite par les faits qui se déroulent actuellement : le livre de Fatiha Dazi Heni ouvre de nombreuses issues permettant de voir et de comprendre la complexité historique, culturelle, religieuse et politique de l'Arabie saoudite. *1-Fatiha Dazi-Héni, L'Arabie saoudite en 100 questions, Tallandier, 2017, Paris