En économie, la dette extérieure désigne l'ensemble des dettes qui sont dues par un pays. Son niveau trop élevé demeure toujours un facteur énorme de risque ruineux, en cas de fluctuations de la devise nationale, les montants des intérêts et du principal de la dette extérieure, si elle est libellée en monnaie étrangère, peut rapidement par effet de levier inverse conduire à la crise économique voire au défaut de remboursement. En ce contexte, le premier ministre, M. Tebboune vient d'écarter tout recours à ce moyen qui ne peut qu'enliser le pays vers un lourd endettement pouvant empêcher le lancement de ses grands projets. Le chef du gouvernement a été trop clair en déclarant dimanche dernier que d'ores et déjà, l'Algérie n'aura pas recours à l'endettement extérieur en dépit des difficultés financières induites par la chute des prix du pétrole, en ces termes : «Il est hors de question de recourir à l'endettement extérieur et nous ne voulons même pas y penser. Nous refusons hypothéquer notre souveraineté quelle que soit la situation, et ce sont là les instructions du Président de la République". Il a ajouté encore que : "Face aux déséquilibres macroéconomiques dans le contexte du recul des recettes pétrolières, nous allons compter sur nos capacités, petites ou grandes soient elles". Cette sage décision émane de la volonté des pouvoirs publics d'aller de l'avant en comptant sur les moyens matériels disponibles lui permettant de continuer à financer les projets de développement prioritaires notamment en matière de logement, de santé, d'enseignement, à payer les salaires et à limiter ses importations à une hauteur de 35 milliards de dollars par an, selon le Premier ministre. L'option pour le développement du reste des ressources du pays et promotion de la PME pour pallier aux insuffisances du marché national, reste également envisagée par Tebboune, qui y voit en cette trajectoire, une solution meilleure que le maléfique endettement.