Amar Saâdani est de retour dans les instances du FLN. Il a été rappelé comme membre de la commission des candidatures pour les prochaines élections locales. Selon une source interne du FLN, l'ancien secrétaire général du parti a été proposé pour présider la commission nationale chargée d'élaborer les listes des candidats pour les prochaines élections locales, mais Ould Abbes a déclaré, hier, qu'il est le seul habilité à présider cette commission. Au total, neuf membres composent cette commission dont quatre anciens ministres du gouvernement Sellal : Abdelmalek Boudiaf, Abdeslam Chelghoum, Boudjemaa Talai et Abdelkader Ouali. Les autres membres de la commission sont : Djamel Ould Abbes, Tahar Hadjar, Hachemi Djiar et Mustapha Karim Rehiel (ex-directeur de cabinet de Sellal). Les missions de la commission concernent l'étude des recours et la supervision du déroulement des élections locales. A commencer par la finalisation des listes électorales, et les arbitrages nécessaires sur bien des cas. Elle aura ensuite à préparer la campagne électorale puis à l'animer sur le terrain. Cela étant, le rappel de Amar Saâdani constitue une grosse surprise, tout de même. Cet atypique homme politique, aura marqué l'actualité nationale au moins à deux périodes. D'abord entre juin 2004 et mai 2007 lorsqu'il succèdera à Karim Younès à la tête de l'Assemblée populaire nationale, au lendemain des présidentielles du 8 avril 2004. Puis, et surtout, entre le 29 août 2013 et le 22 octobre 2016, période durant laquelle il dirigera le FLN. Imposé par Bouteflika à la fin de l'été 2013 ; à son retour au pays, après son hospitalisation en France, Saâdani se distinguera, immédiatement après, par ses sorties médiatiques et ses déclarations pour le moins époustouflantes ! Bouteflika qui préparait alors le terrain pour se présenter pour un quatrième mandat trouvait en Saâdani le parfait sniper qui se chargeait de tirer sur tout éventuel obstacle qui se dresserait sur le chemin de ce projet. Et l'homme n'a épargné personne effectivement ! A commencer par l'ex-patron des services, le général de corps d'armée Mohamed Médiene dit Toufik. Dans la foulée, il n'épargnera, non plus, ni l'ancien chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, ni quelques ministres en exercice, ni le gouverneur de la Banque d'Algérie, encore moins, bien sûr, quelques figures de l'opposition comme Louisa Hanoune ou Sofiane Djillali. Au summum de sa puissance et de sa gloire, il ira même jusqu'à ouvrir le feu, publiquement et avec des déclarations stupéfiantes, contre... Ahmed Ouyahia ! «Je ne lui fais pas confiance !»