Constatant la détérioration de leur cadre de vie de plus en plus dégradé, les citoyens ont carrément perdu confiance en leurs responsables particulièrement les élus. La situation sociale dans la wilaya est devenue telle qu'elle n'augurera rien de bon et risquera et sans le moindre doute, un pourrissement regrettable dont les conséquences seront certainement fatales, pour une population qui jusque là tente tant bien que mal de résister. A la rue, on ne parle que des coupures d'eau, d'électricité, des routes, des décharges sauvages et beaucoup d'autres points, qui sont devenus dernièrement le discours même de ceux qui, auparavant ne faisaient même pas la différence entre un commis de l'Etat et un élu, c'est a montrer que ceux qui jadis se désintéressaient de la vie politico-sociale et qui désormais, se retrouvent affectés directement par ces dysfonctionnements, se sont convertis en dénonciateurs et accusateurs de la politique locale. Ceux que nous rencontrons quotidiennement, n'hésitent pas à dénoncer l'état chaotique dans lequel se trouve le chef lieu de la wilaya « si ce n'est pas l'absence de l'eau potable, c'est l'électricité ou encore le téléphone ou l'Internet et parfois tous ensemble et ou sont nos responsables dans tout cela ? » nous confient des personnes dépités par cette situation « il est vrai qu'on vit dans une ville, mais à voir les conditions insupportables dans lesquelles on se débrouillent, on ne peut se venter d'être plus civilisés que ceux qui vivent dans les petites bourgades, c'est la déliquescence totale et les transformations qu'a vécu notre ville n'ont pas apporté le changement souhaité » ajoutent ces mêmes personnes. Un examen de la situation démontre que cela dure depuis bien longtemps sans qu'aucun responsable ne s'en préoccupe sérieusement, des coupures d'eau courante répétitives et intempestives sont devenues banales au point ou même en hiver des demeures sont restées plus d'un mois sans cette source vitale, quant à l'électricité, c'est un véritable supplice qu'endurent les citoyens particulièrement dans la dernière période et avec son absence d'autres prestations manqueront à l'exemple de l'Internet, les opérations de poste, l'administration etc. Dans un autre volet ayant une relation directe avec ce cadre de vie peu enviable des citoyens, l'état des routes qui pousse les gens à poser trop de questions qui n'ont d'ailleurs pas trouvé de réponses chez les concernés, en effet, par certains endroits les routes, récemment construites, se sont vite dégradées et transformées en de véritables bourbiers, il est pratiquement impossible de traverser une route même au centre ville sans se mouiller les pieds, les grands trous, de l'eau de pluie stagnante, de la boue que l'on trouve partout sont les caractéristiques des routes actuelles de Tissemsilt et dans d'autres endroits c'est vraiment le cauchemar, c'est carrément l'isolement, des quartiers entiers coupés à la circulation routière à cause de travaux qui n'en finissent jamais. Imaginez que depuis des mois, ni l'ambulance, ni encore les camions de ramassage d'ordures ménagères ou les véhicules des particuliers n'ont pu « oser » pénétrer dans certains quartiers à l'image de Ghalem, Halil, Bentammar et autres à cause des routes coupées, une situation qui s'est aggravée davantage avec la présence des ordures et des décharges sauvages qui font désormais partie du décors de ces quartiers. « le mutisme et le silence de nos responsables particulièrement chez les élus sont plus que préoccupants, ils n'ont rien fait de concret qui puisse apaiser nos souffrances, nos appels sont toujours restés lettres mortes ou dans le meilleur des cas reportés à une date ultérieur » pestent certaines personnes, qui après tant d'expériences avec cette administration affirment n'avoir confiance en aucun responsable, tout cet argent et les multiples programmes de développement accordés par l'Etat aurait pu changer catégoriquement le look de la ville, mais faute de gestion et de bons gestionnaires, l'insatisfaction est générale et les priorités sont devenues des atouts entre les mains de certains responsables qui les utilisent par intermittence pour leur permettre uniquement de rester plus longtemps sur leurs fauteuils. En somme, si la situation telle qu'elle est, est devenue intenable, il est peut être temps pour les responsables de s'impliquer davantage et d'associer les représentants de la société civile, des associations, les notables en ouvrant le langage de la communication afin de trouver des solutions adéquates à la situation et permettre à la ville du coucher du soleil de retrouver son lustre d'antan.