Rien ne va plus dans la municipalité d'Oran, du fait que le recouvrement des droits et taxes communaux semble être ignoré au niveau de cette importante municipalité de la deuxième ville d'Algérie. Il a fallu l'intervention du secrétaire général Hadj Benaoumeur Fekha qui n'a pas manqué de déclarer lors de la dernière session de l'APC d'Oran tenue dernièrement, que plus de 55 milliards de centimes de créances n'ont pas été perçues par les services de la trésorerie de la commune. Une telle mesure a été décidée, suite à la présentation, par notre même interlocuteur , de la situation financière de la commune et dans laquelle il a fait état d'un montant faramineux de 56 milliards de centimes non recouvrés, dont essentiellement 14 milliards de centimes sont constitués par des taxes liées à l'assainissement et 15 autres milliards de centimes quoi qu'ils n'aient pas été encaissés, alors qu'ils reviennent de droit à la municipalité, suite à l'exploitation des biens communaux. Pour sa part, le responsable des services économiques de l'APC d'Oran a souligné que «les recettes municipales de cette année n'ont pas dépassé le montant de 10 milliards de centimes». Comment donc faire face aux dépenses communales arrêtées à la somme colossale de 380 milliards de centimes? De son côté, le maire d'Oran, M. Boukhatem, a annoncé la tenue dans les prochains jours, d'une réunion avec les responsables des finances afin d'éclaircir la situation et faire toute la lumière sur les raisons qui entravent les opérations de recouvrement. Il s'agit, en effet, pour l'APC d'Oran de mettre en place au plus vite, des mécanismes permettant surtout d'accélérer le processus de perception des taxes. On indique, par ailleurs, que la mise en application des nouvelles taxes de location des bien communaux fera l'objet de plusieurs sorties d'inspection inopinées du maire d'Oran et de son exécutif vers les différentes divisions et directions de la commune d'Oran. Des visites déjà engagées depuis plusieurs semaines par le maire d'Oran et son staff en vue de s'enquérir de la situation de la perception des nouvelles taxes, conformément aux nouveaux tarifs approuvés par l'assemblée. Le premier mérite de l'équipe municipale en place, est de les avoir rappelés et réactualisés. Mais des bénéficiaires de logements communaux qui ne paient pas leurs loyers depuis des années aux marchands de légumes qui désertent les étals des marchés couverts, en passant par les locaux commerciaux, les enseignes, les parkings, les stades, ou même les établissements scolaires… la partie est loin d'être gagnée. C'est dans ce processus de modernisation que s'inscrit la loi sur la commune comme étape transitoire dans la promotion du rôle et de la place des assemblées locales. Cette loi portant Code communal propose des règles qui visent notamment à conforter les attributions de l'Assemblée populaire communale et le statut de son président et clarifier davantage les compétences de l'Assemblée populaire communale dans sa relation avec l'administration locale placée sous l'autorité du wali représentant du gouvernement, sur la base des objectifs de consolidation de la démocratie locale. Il s'agit également d'assurer la continuité du service public.