Les images révélées en ce début de semaine par les réseaux sociaux, montrant de milliers de poissons flottant et agonisant à la surface du lac ‘' dhayat Oum Ghellaz ‘' à Oued Tlélat, ont mis en émoi aussi bien les militants écologistes que les simples amoureux de l'environnement. Ces dernières si choquantes ont fini par faire déplacer, le jeudi dernier la ministre de l'environnement sur les lieux, qui a ordonné une enquête sur ce ‘'crime'' écologique. La dépollution de ce lac est devenue une nécessité. La seule solution, selon des spécialistes, serait la réalisation d'une station d'épuration sur place. Ce projet qui tarde à venir, du fait que l'étude du projet de la station d'épuration d'Oued Tlélat a été finalisée et nécessite une enveloppe financière de 3,5 milliards de dinars. La réalisation de ce projet qui date du quinquennal 2010-2014 est devenue une nécessité dans cette daïra qui enregistre une grande expansion urbanistique. Il s'inscrit dans le cadre des dispositions prises par les pouvoirs publics, pour le développement de la métropole oranaise qui nécessite une prise en charge urgente et particulière à accorder à l'assainissement et l'environnement. La visite du ministre de l'environnement et des énergies renouvelables Mme Fatima Zohra Zerouati avant hier en compagnie d'une forte délégation s'est rendue à ‘'dhayat Oum Ghellaz'' pour s'enquérir de visu de la situation. Une visite à l'issue de laquelle la ministre a annoncé l'ouverture d'une enquête qui sera menée par une commission interministérielle (Ministère de l'environnement-Ministère des ressources en eau).La ministre , a qualifié, d'"inadmissible" la catastrophe écologique survenue à la zone humide d'Oum Ghellaz où de milliers de poissons ont été découverts morts. En constatant de visu l'étendue de la catastrophe écologique survenue, il y a quelques jours, au niveau de la zone humide d'Oum Ghilaz, près d'Oued Tlelat, dans la wilaya d'Oran, où des milliers de poissons ont été retrouvés morts et a instruit les responsables locaux de prendre les mesures nécessaires pour que "tous les rejets vers le lac doivent stopper immédiatement". Selon la première responsable du secteur de l'environnement, le lac Oum Ghilaz est devenu, ces dernières années, un réceptacle de tous les rejets, notamment ceux provenant du pôle urbain d'Oued Tlelat et de la zone d'activité. Par ailleurs, le ministère prévoit de classer le lac Oum Ghilaz, ainsi que les autres zones humides, dans l'une des catégories d'aires protégées, conformément à la loi relative aux aires protégées dans le cadre du développement durable, "ce qui devrait lui conférer un cadre réglementaire et protecteur contre toute forme de dégradation ou catastrophe similaire" et pouvoir ainsi préserver l'équilibre écologique dans ces zones humides, très importantes pour l'environnement, la faune et la flore.