Après une détention qui aura duré un peu plus de huit mois, l'homme d'affaires Issaad Rabrab, patron du groupe Cevital, devrait être jugé aujourd'hui mercredi par le tribunal correctionnel de Sidi M'hamed, à Alger. Il devra répondre des chefs d'inculpation de « fausses déclarations liées à des transferts de capitaux vers l'étranger, surfacturation d'équipements importés et importation de matériels d'occasion », il comparaitra seul. Après un troisième rejet de sa demande de mise en liberté introduite par ses avocats auprès de la chambre d'accusation près la cour d'Alger, le patron de Cevital, Issaad Rabrab est resté huit mois en détention depuis le 22 décembre dernier, date à laquelle son affaire a été renvoyée pour être jugé. Le juge a renvoyé son affaire pour être jugée, le 25 décembre par le tribunal correctionnel prés la cour d'Alger. Les avocats avaient plaidé le 15 décembre dernier, sa libération sur la base « des nombreuses garanties légales que l'homme d'affaires présente et qui lui ouvrent le droit d'être jugé tout en étant en liberté ». Ils ont mis en avant « le fait que l'homme d'affaires soit le 1er patron d'industrie qui a construit ce que l'Etat n'a pas pu faire durant des années et que son problème est purement commercial, un contentieux qui aurait pu être réglé entre lui et l'administration douanière sans impliquer la justice ». Le patron de Cevital avait été convoqué par les services de la brigade de recherches de la gendarmerie nationale , à Alger, le 22 avril dernier pour entre entendu sur ses opérations d'importation d'équipements bloqués par les services des douanes au port d'Alger. L'audition prit plusieurs heures, avant que Rabrab ne soit déféré devant le parquet de Sidi M'hamed, puis devant le juge d'instruction, qui l'a placé sous mandat de dépôt, après minuit et sans assistance de ses avocats (en raison du boycott du barreau des activités judiciaires en signe de solidarité avec le mouvement de protestation populaire). Les chefs d'inculpation retenus contre lui sont entre autres «fausses déclarations liées à des transferts de capitaux vers l'étranger, surfacturation d'équipements importés et importation de matériels d'occasion ». Aujourd'hui, il sera assisté de ses avocats et devra se défendre des griefs retenus contre lui.