Une centaine de familles occupant des vieilles bâtisses du quartier populeux d'El Hamri ont organisé avant hier un sit-in en guise de protestation au niveau de la place Thiers prés de l'ancienne medersa, pour demander au wali l'ouverture d'une enquête, afin d'identifier les vrais occupants des lieux des habitations vétustes relevant du vieux bâti. Ces derniers sont exposés au danger en permanence et au risque à tout moment des effondrements partiels de ces immeubles en ruine, toujours occupés par ces familles qui revendiquent l'annulation des listes des bénéficiaires des 48 logements sociaux. Selon les protestataires, le recours à la protestation a été décidé par les familles exclues de l'opération de relogement, pour inciter le wali d'Oran à annuler la liste des bénéficiaires. Les mal-logés ont aussi appelé le premier responsable à la mise en place d'une nouvelle commission pour réétudier les dossiers des demandeurs de logements. Selon les mêmes sources, ce sit-in intervient après de nombreux rassemblements devant l'APC et la daïra. Les mécontents se sont interrogés sur «les circonstances dans lesquelles a été confectionnée la liste des bénéficiaires des 48 logements» tout en dénonçant «l'absence de son affichage, qui devrait être effectué conformément à la réglementation en vigueur». «Des familles ont déjà bénéficié de pré-affectations alors que nous ne sommes pas au courant», assure un père de famille. Ce dernier signale que les protestataires sont des mal-logés qui occupent des habitations en ruine et qui, en principe, doivent faire l'objet d'un relogement, à l'instar de plus de 1.000 familles des quartiers de Medioni et El-Hamri qui ont déjà bénéficié de logements décents. «Les 48 logements sociaux ont été attribués par la commission sans prendre en compte les vrais cas ayant besoin de logements et ayant déposé leurs dossiers depuis des années», assure le même interlocuteur. Pour rappel, pas moins de 1.430 familles habitant les deux quartiers populaires d'Oran, en l'occurrence, El-Hamri et Medioni, ont été relogées en 2015.