Le président de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD), Ibrahim Ghali, a officiellement, annoncé la fin des engagements du Polisario pris dans le cadre de l'accord de cessez-le-feu, entériné en 1991 entre le Maroc et la RASD, vendredi, a indiqué samedi, un communiqué de la présidence sahraoui. La même source a révélé que Ghali a instruit son état major militaire ainsi que le Conseil de sécurité de prendre toutes les dispositions subséquentes à ce décret présidentiel, entérinant de facto une situation de guerre. Vendredi, l'armée sahraouie a mené des attaques contre des positions de l'armée marocaine stationnées le long du mur de sable érigé par l'occupant marocain au Sahara occidental, leur causant des pertes humaines et matérielles, selon le "communiqué militaire numéro un" du commissariat politique de l'armée populaire de libération sahraouie (APLS) cité par l'agence de presse sahraouie (SPS). Le communiqué précise que les attaques contre ces positions situées à Mahbes, Haouza, Aousserd et Farsia, ont causé des pertes en vies humaines et matérielles aux forces armées marocaines. Le Maroc avait mené une agression militaire dans la région d'El Guerguerat, au sud ouest du Sahara Occidental, où des Sahraouis civils manifestaient pacifiquement depuis le 21 octobre pour réclamer la fermeture définitive de la brèche illégale créée dans le mur de sable érigé par l'occupant marocain, a-t-on confirmé auprès de sources sahraouies. L'agression est une violation de l'accord de cessez-le-feu conclu en 1991. L'agence sahraouie SPS a rapporté de son côté, que les forces marocaines ont ouvert trois brèches dans la région d'El Guerguerat, où elles ont mené l'agression contre les civils sahraouis. Depuis plus de trois semaines, des Sahraouis civils (hommes et femmes) représentant notamment des associations de jeunesse, des femmes, des travailleurs, d'organisations de défense des droits de l'homme et plusieurs ONG opérant dans le domaine socioculturel, observent des sit-in à différents endroits le long du mur de sable érigé par l'occupant marocain. Ils manifestent pour exiger notamment la fermeture définitive de la brèche illégale d'El-Guerguerat dans l'extrême sud-ouest du Sahara occidental.