Ils sont toujours là, mais jamais las de soutenir le roi de la halka et gare à ceux qui osent le contrarier. Les paroles de sa majesté sont sacrées et ses décisions sans appel tant qu'il tient, le pauvre bougre, dans son éphémère pouvoir, les cordons d'une bourse qu'ils détroussent. Dans ce monde de lutins, ils vous jettent le grappin et vous condamnent sans lendemain, pour obtenir un vulgaire strapontin. Dès qu'ils pénètrent à bord, ils vous passent sur votre corps et pour un dinar de plus, tels des chasseurs de primes, ils se ruent sur tout qui bouge. Et puis, un jour, son altesse décampe sans détours et ces vilains oiseaux de mauvaise augure, quitteront leur basse- cour, choisiront sans remords un autre roitelet qu'ils immoleront sur un autre autel, un autre jour.