En décembre 2008, un autocar est inspecté par les éléments de la gendarmerie dans un barrage volant dressé à la sortie de la ville de Tlemcen allant en direction d'Oran. La mine angoissée d'un jeune passager, dénommé M.M. n'a pas manqué d'attirer l'attention des gendarmes qui ont également aperçu une valise posée à côté de lui qu'ils sont allés fouiller. Les gendarmes, rompus à ce genre de situation ne s'étaient pas trompés. Leur perspicacité a payé : la mallette contenait la quantité de pas moins de 20 kilos de kif traité destinés à la commercialisation. Le jeune homme a commencé par dire que la marchandise ne lui appartenait pas. Qu'il s'était trouvé assis à côté par hasard. Cherchant à faire peser le doute sur les autres voyageurs. Mal en lui en prit car le receveur interrogé par les gendarmes a affirmé que le bagage contenant le produit prohibé appartenait effectivement au jeune homme incriminé qui le portait au moment où il est monté dans le car. Les dires du receveur ont été confirmés par d'autres passagers. Se voyant coincé, le mis en cause à tenté de s'enfuir mais n'est pas allé bien loin avec les gendarmes à ses trousses. Après une brève course-poursuite, il est rattrapé et emmené à la brigade pour interrogatoire. Il finira par avouer que la marchandise prohibée lui appartenait bel et bien, qu'il faisait partie d'un réseau de trafic de drogue importé du Maroc et donné les noms de ses complices. Une perquisition opérée au domicile de son frère, dénommé S.M., demeurant dans la localité de Sebra où les gendarmes ont récupéré 35 autres kilos de kif qui attendaient d'être acheminés quelque part. Poursuivant leurs investigations, les enquêteurs ont procédé à l'arrestation d'un troisième membre du groupe, M.G., tandis que le quatrième portant les initiales B.J., est resté en état de fuite. Les trois mis en cause ont comparu samedi dernier devant la cour criminelle d'Oran qui les a jugés pour association de malfaiteurs et trafic de drogue. Appelés à la barre, les deux frères ont reconnu les faits qui leur étaient reprochés, tandis que le troisième accusé a nié faire partie du groupe. Il a déclaré qu'il ignorait leurs activités et qu'il se trouvait par hasard chez le dénommé S.M. au moment de son arrestation. Après un réquisitoire cinglant le procureur général a réclamé 20 de réclusion pour les trois accusés. Les tentatives des défenseurs de minimiser les fautes de leurs clients n'ont pas convaincu les membres de la cour criminelle qui ont suivi le représentant du ministère public et condamné les dénommés S.M., M.G. et S.M. à 20 de prison et à la réclusion à perpétuité par contumace le dénommé B.J., en état de fuite.