Un groupe de trafiquants de drogue, une des ramifications du réseau international activant sous la houlette du gros bonnet Pascal, était hier devant le tribunal criminel. Les quatre accusés, B.S., T.D.A., A.Z.A. et S.M., comparaissaient sous les chefs d'accusation de «trafic de drogue par une organisation criminelle, exportation de stupéfiants et blanchiment d'argent et faux et usage de faux». La genèse de l'affaire remonte au 4 août 2008, lorsque les services de la douane du port d'Oran ont découvert une quantité de kif de 140 kilos soigneusement dissimulée dans un véhicule de marque fourgon Mitsubishi, qui s'apprêtait à embarquer à bord du car-ferry en partance pour Marseille. Le propriétaire du véhicule B.S. a été arrêté sur place par les services de la PAF. Les aveux des mis en cause et les investigations ont révélé que ce groupe avait mené auparavant au moins quatre opérations similaires, et ce, par le même «modus operandi», à savoir réexpédier des véhicules, arrivés au début chargés de marchandise Electroménager, vers la même destination, Marseille, bourrés de kif, au retour. Des témoins à charge ont confirmé avoir vu la Mitsubishi en question stationnée au niveau d'un parking à l'avenue Sidi Chahmi, à Oran, pendant 20 jours, et constaté le dénommé T.D.A. faire plusieurs aller - retour suspects. Un des accusés est poursuivi pour blanchiment d'argent pour avoir acheté plusieurs véhicules neufs (il existe au moins cinq voitures selon les faits rapportés dans le dossier), ainsi que des bus de transport, et ce, avec l'argent gagné du commerce du kif, selon l'accusation. Le représentant du ministère public a requis la réclusion à perpétuité contre les accusés.
