Le patron de la DGSN, Ali Tounsi, s?est dit confiant dans le combat difficile que ses services m?nent contre le banditisme. Il dit cela en inaugurant de nouveaux si?ges de la s?ret? nationale dans l?Alg?rois et pense, non sans raison, que l?effet de proximit? est ? lui seul facteur de stabilisation et, devrait-on dire, de dissuasion. Il est vrai que plus la police est repr?sent?e, plus sa proximit? est grande avec les populations, plus son action est efficiente. Toutefois, l?exp?rience montre qu?? partir du moment o? les grands d?linquants savent que cette m?me police est ?entrav?e? dans ses interventions, cela tourne ? la franche rigolade... pour les fauteurs de troubles, bien ?videmment. Il y a ? peine quelques jours, un spectacle pour le moins ahurissant fut donn? aux Oranais en plein centre ville. Deux bandes rivales se sont donn?es rendez-vous ? un croisement central et se sont expliqu?es sous les yeux des policiers, incapables de bouger le petit doigt. Le fait est que les agents de l?ordre public n?ont pu s?immiscer dans la bataille pour y mettre fin pour la bonne raison que les jeunes ?taient arm?s jusqu?aux dents de ?sioufa? et autres armes blanches plut?t dissuasives. Ces m?mes policiers arm?s par la R?publique, comme il se doit, ne peuvent faire usage de leurs armes! Le sang a coul?, la circulation fut bloqu?e. La police a d? attendre que les bandes se dispersent faute de combattants... Un seul coup de feu, m?me en l?air aurait pu calmer cette furie furieuse. Ils sont drogu?s, nous a confess? un inspecteur. Imaginez-vous comment ils nous regardent maintenant. Il est vrai que les bellig?rants n?ont pas craint d?aller face ? l?ennemi qui brandissait une ?p?e, le visage en sang, les v?tements d?chir?s, pieds nus. Un spectacle tout droit sorti d?un film de s?rie B. La police, pourtant pr?sente, n?a pu mettre fin ? ce qu?on appelle ?un trouble de l?ordre public? d?ment constat?. Alors, la proximit?, il est vrai, est un facteur positif. Encore faut-il avoir les moyens de bouger.