Le premier conseil d?association Alg?rie-Union europ?enne, qui s?est tenu le 16 mai 2006 dernier, apr?s le premier report en raison du ?manque flagrant de pr?paration? de cette session surtout de la part des pays europ?ens a, rappelons-le, port? sur la coop?ration institutionnelle entre les deux parties. Une des raisons ?diplomatiques? du report de la session pr?vue en mars dernier, avait trait ? la sous repr?sentation de la partie europ?enne, dans la mesure o? la pr?sidence en exercice de l?UE ne devait d?l?guer qu?un Secr?taire d?Etat, et seule Mme Benita Ferrero Waldner, avait confirm? sa pr?sence ? la rencontre avec la d?l?gation alg?rienne. Cinq groupes de travail th?matique ont ?t? install?s ? cette occasion et couvriront tous les domaines de la coop?ration institutionnalis?: agriculture et p?che, industrie commerce et services, environnement, transport, ?nergie, justice, affaires int?rieures et soci?t? de l?information, recherche et innovation. L?instauration des groupes de travail et non des sous-comit?s au sens des dispositions du Conseil d?association, permettra d?entamer les travaux incessamment, sans attendre la mise en place de ces comit?s, qui n?cessitent de plus longues n?gociations portant sur leur statut, domaines de comp?tence, r?f?rences et ordre du jour. Mais l?un des principaux volets de cette coop?ration institutionnelle aura trait ? la coop?ration ?nerg?tique, dans la perspective, annonc?e depuis la rencontre ? Bruxelles, en f?vrier dernier, d??tablir un ?partenariat ?nerg?tique strat?gique?. Les discussions techniques sont d?j? en cours entre le minist?re alg?rien de l?Energie et des Mines et l?Ex?cutif europ?en. La Commission europ?enne souhaite signer un m?morandum ou un protocole d?accord entre les deux parties d?finissant les objectifs, les attentes et les modalit?s de la mise en ?uvre de ce partenariat, ? l?image du partenariat existant entre l?UE et la Russie. L?Alg?rie est le deuxi?me fournisseur de gaz ? l?UE (30% des importations europ?ennes), apr?s la Russie et avant la Norv?ge. Sa place sur le march? europ?en est appel?e ? cro?tre. La nouvelle politique europ?enne de l??nergie adopt?e en mars dernier par le Conseil europ?en (la plus haute instance de l?UE), reconna?t ? l?Alg?rie ?un r?le strat?gique croissant? notamment en mati?re de gaz naturel liqu?fi? (GNL), une des priorit?s de la politique ?nerg?tique europ?enne et appelle ? la mise en place d?un partenariat ?nerg?tique. L?UE recommande ? cet effet, de diversifier les sources d?approvisionnement en gaz en construisant de nouvelles infrastructures pour ?cr?er de nouveaux corridors ?nerg?tiques?. L?Alg?rie, par exemple, repr?sente aujourd?hui environ 10% de la consommation de l?UE en gaz, indique un fonctionnaire europ?en. ?Si nous doublons ce pourcentage, l?Alg?rie pourrait ?tre compar?e ? la Russie?, souligne-t-il. L?UE affirme vouloir ?soutenir ces r?formes? tant en mati?re ?conomique que politique et l?appr?ciation g?n?rale de la situation en Alg?rie qui a, positivement, ?volu?, selon les responsables de l?Union. Notre ministre des AE, Mohamed Bedjaoui, avait conditionn? l?ouverture des n?gociations pour le doublement des quantit?s de gaz alg?rien ? l?Europe par un assouplissement des modalit?s d?obtention de visas Schengen pour les citoyens alg?riens qui sont soumis ? de fortes contraintes administratives. Les Tunisiens et les Marocains, par exemple, ne sont pas soumis ? de telles r?gles draconiennes. Cette revendication alg?rienne, l?gitime ? juste titre d?ailleurs, ne pr?senterait aucun inconv?nient ? son acceptation, selon une source alg?rienne qui a indiqu? que les Europ?ens dans leur majorit?, n?ont oppos? aucun veto ? cette revendication. En attendant, l?UE rendra publique incessamment une ?D?claration politique? qui exprimera le panorama de la vision, les attentes et le diagnostic de l?Union aussi bien sur la coop?ration bilat?rale que sur les r?formes que l?Alg?rie entreprend, en passant par l?approche europ?enne sur l?int?gration r?gionale et les questions d?actualit? internationale dont les ADM, et les priorit?s qu?elle affecte ? cette coop?ration institutionnelle (immigration).