Le wali de Relizane, Boukarabila Djelloul, a frapp? fort en d?cidant, dans le cadre de ses pr?rogatives, de r?cup?rer au profit de l?Etat les terrains de l?ex-ONAPO de Jdiouia qu?avaient accapar?s certains ?profiteurs?? Le wali de Relizane avait d?clar? l?ann?e derni?re, lors d?une conf?rence de presse tenue au mois de mars, que l?Etat est d?cid? une fois pour toute ? r?cup?rer ses biens en s?appuyant sur les articles des lois en vigueur. Il a ainsi tenu sa promesse de reprendre l?ex-ONAPO (office nationale pour les produits ol?icoles), cr?? en 1974 et inaugur? par le ministre de l?Agriculture de l??poque, Ta?bi Larbi. Il faut dire que l?op?ration est m?ritoire d?autant plus qu?il s?agit d?un terrain de 10.268 m?tres carr?s, dont 2.697 b?tis, faisant vivre 400 ouvriers des deux sexes et recevant la r?colte de 480 hectares d?olives. Du temps o? cet office ?carburait?, explique-t-on, ?son fruit tritur? atteignait l?Europe de l?Est, parvenant jusqu?en Russie?. Aujourd?hui, il n?en reste que les murs et aucune olive n?y entre. Toutes les machines ont ?t? vendues et certaines vol?es. L?ex-ONAPO est devenue ORPO en 1989, suites de la restructuration du secteur agricole. C?est ? cette ?poque que toutes les machines ont ?t? vendues pour n?en rester qu?une vieille b?tisse et un vaste terrain. L?ORPO devait ensuite, dans le cadre de la r?habilitation du secteur agricole, ?tre reprise par un groupe de ses anciens travailleurs en prenant une nouvelle d?nomination, la SARL ?Conserverie du Dahra? qui fonctionnera depuis tr?s mal. Comme son rendement ?tait en de?? des pr?tentions des b?n?ficiaires, on a fini par c?der ce patrimoine ? des personnes venues d?autres horizons. Mais, n?ayant pas de documents de propri?t? en r?gle, les b?n?ficiaires ont contourn? la loi en vendant des parts de la Sarl cr??e. Heureusement, pour ce qui est du terrain restant, la commune l?a r?cup?r? pour y ?difier un bel ?difice consistant en un centre scientifique et de loisirs ainsi qu?un terrain de basket-ball. Les choses allant de plus en plus ? la d?rive et en appliquant les textes r?glementaires, le wali a donc mis un terme ? cette affaire en saisissant la justice, demandant l?annulation de la vente pour r?cup?rer le bien de l?Etat que les b?n?ficiaires ont d?t?rior?. La chambre administrative de la cour de Relizane a prononc? ainsi l?annulation de la d?cision de vente et restitu? ? l?Etat l?ex-ONAPO.