Le Proph?te (b?n?diction et salut soient sur lui) donna ? Mouadh, son envoy? au Y?men, une recommandation con?ue en ces termes: ?? Mouadh, crains Allah o? que tu sois, remplace la mauvaise action par une bonne pour qu?elle l?efface, et r?serve aux gens un traitement qui traduit un bon caract?re ?. Muadh occupait un haut rang aupr?s du Proph?te (b?n?diction et salut soient sur lui). C?est pourquoi ce dernier lui dit : ? ? Mouadh ! Je t?aime vraiment ?. En plus, il le pla?ait derri?re lui sur sa monture. Il a ?t? rapport? ? propos de Mouadh qu?il ?tait le plus ?minent savant de la Umma en mati?re du licite et de l?illicite et qu?au jour de la R?surrection il devancera les ul?mas d?un pas. Une des marques de son m?rite est qu?il fut envoy? par le Proph?te (b?n?diction et salut soient sur lui) au Y?men en tant que pr?dicateur, mufti et gouverneur. Le Proph?te (b?n?diction et salut soient sur lui) le comparait ? Abraham. Or celui-ci ?tait le guide des gens. Ibn Massoud disait que Mouadh ?tait un guide pieux et n??tait point du nombre des associateurs ; il entendait ainsi le comparer ? Abraham. Si on la comprend bien, elle explique la recommandation coranique allant dans le m?me sens. Son caract?re g?n?ral s?explique par le fait que le fid?le serviteur ? deux droits ? acquitter : celui d?Allah, le Puissant et Majestueux et celui de Ses serviteurs. Quant au premier droit, il fait parfois l?objet de manquements. Ceux-ci peuvent consister soit ? ne pas ex?cuter un ordre ou ? commettre un interdit. Le Proph?te (b?n?diction et salut soient sur lui) a dit : ? crains Allah o? que tu sois ?. Cette phrase a une port?e g?n?rale. Et l?expression ? o? que tu sois ? confirme le besoin que l?on a de faire preuve de la crainte (d?Allah) int?rieurement.