«La réforme que connaît le secteur de l'Education touche les trois paliers confondus et est continue, le programme scolaire étant en perpétuelle évolution», a déclaré, hier, le ministre de l'Education nationale, Aboubekr Benbouzid, à l'occasion des travaux d'un séminaire national sur l'allégement des programmes d'enseignement tenu à l'Institut de formation et de perfectionnement des enseignants de Ben Aknoun, à Alger. L'allégement concerne 98% des programmes du cycle secondaire dont 23% de la 1ère année, 37% de la 2ème année et 38% de la terminale. Il faut expliquer à cet égard que le lifting du programme devra se faire en adéquation avec le volume horaire qui, lui, est de 32 heures, d'après les recommandations du 1er responsable du secteur. Benbouzid dira à ce sujet que «les parents ont été les premiers à se plaindre de la surcharge du programme scolaire». «Les professeurs n'ont nullement posé le problème» dira encore le ministre qui expliquera que «les enseignants sont obligés de respecter le calendrier arrêté par la tutelle concernant le délai du suivi des cours». «Toutes les compositions du 3ème trimestre se dérouleront fin mai» notera le ministre. Cette décision du ministère peut être pénalisante pour les élèves, du moment que les professeurs sont tenus par le temps, ce qui pourrait les pousser à ‘bâcler' les programmes. Pour cela, Benbouzid a assuré qu'«il y aura davantage d'inspections pour faire face à la question». Par ailleurs, le ministre a souligné que, jusqu'à aujourd'hui, «98% des willayas ont reçu le livre scolaire» et que pour cette rentrée scolaire «60 millions de livre ont été édités, contre 26 millions auparavant. Le livre scolaire connaîtra une baisse des prix de 10%, cette année, et sera gratuit pour les enfants défavorisés et ceux d'enseignants. Le ministre a réitéré le souhait de voir toutes les écoles primaires équipées de casiers, ceci éviterait aux élèves de trimbaler un cartable très lourd. Le premier responsable du secteur a aussi révélé que «les réformes continuent» et que, dans deux jours, il rencontrera les membres du gouvernement pour discuter «des problèmes qui demeurent» dans le secteur. D'un autre côté, le ministre a émis le souhait qu'il y ait davantage de vacances, comme cela se fait ailleurs, pour permettre aux élèves de respirer un peu. Benbouzid est revenu sur la question des enfants arrivés à l'âge de rejoindre les bancs de classe mais toujours pas scolarisés. Il déclarera qu'il «exigera» l'établissement de la liste de ces enfants dans les deux semaines qui suivront la rentrée scolaire, tout en menaçant de poursuivre en justice les personnes responsables de cette anomalie.